L'Américaine décédée dans la capsule Sarco le 29 septembre 2024 de l'autre côté de la frontière n'est peut-être pas morte d'asphyxie par azote. Selon un journal néerlandais, la victime présentait de graves blessures au cou et la justice suisse soupçonne un homicide volontaire.
Nouveau rebondissement après le suicide d'une Américaine de 64 ans en Suisse à l'aide de la capsule Sarco. Cette femme s'était donné la mort le 23 septembre 2024 dans une forêt de Merishausen, une petite localité située près de Schaffhouse, non loin de la frontière allemande.
On a appris ce mardi 29 octobre que la première utilisatrice du très controversé "sarcophage" de suicide assisté ne serait peut-être pas morte d'asphyxie par azote et aurait pu être étranglée. C'est ce que croit savoir en tout cas le quotidien néerlandais De Volkskrant, repris par le journal Suisse allemand NZZ. Selon ces informations, le Procureur de Schaffhouse soupçonnerait en fait un homicide volontaire. Le médecin légiste aurait en effet relevé de graves blessures sur le cou de la victime.
..an idyllic peaceful death in a Swiss forest where The Last Resort @tlrswiss used the Sarco device to help a US woman have the death she wanted..Lees dit artikel op de Volkskrant https://t.co/6DbKfmzYnC
— Philip Nitschke (@philipnitschke) September 24, 2024
En détention depuis les faits
Cinq semaines après les faits, Florian Willet, le président de l’organisation d’euthanasie The Last Resort et seule personne présente lors du décès, est toujours en détention provisoire. Il avait été interpellé dans les heures suivant le décès de la sexagénaire avec trois autres personnes, qui ont été très vite remises en liberté.
Aucun des avocats de la défense n’a eu connaissance du rapport d’autopsie, ce qui est "très inhabituel dans une affaire criminelle", précise l'enquête du journal De Volkskrant. Les locaux de la société à l'origine du Sarco ont par ailleurs été perquisitionnés aux Pays-Bas le 3 octobre dernier. De son côté, le Ministère public n'a pas confirmé explorer cette piste de l'homicide volontaire, se retranchant derrière le secret de l'instruction.
Une source proche de l'association The Last Resort a expliqué à la NZZ que la victime souffrait d’une ostéomyélite à la base du crâne. C'est cette infection de la moelle osseuse qui aurait provoqué les lésions suspectes.