Y-a-t-il eu des fins de vies non conformes à la loi à l'Ephad de Doubs près de Pontarlier ? L'enquête se poursuit. 20 dossiers de malades décédés auraient été saisis jeudi 14 février par la Police indique l'Est Républicain.
L'Agence Régionale de Santé étudiait 33 dossiers de patients décédés entre 2017 et 2018. L'enquête ouverte dans cet établissement du Haut-Doubs est partie d'une famille qui a déposé plainte l'été dernier après la mort d'une nonagénaire.
Le procureur de la République avait ouvert une enquête pour homicides volontaires. Elle a été requalifiée en enquête pour recherche des causes de la mort indique le quotidien L'Est Républicain. Les enquêteurs auraient saisis au final 20 dossiers qui seront soumis à un médecin légiste. L'enquête prendra de longs mois. Elle est confiée à la police judiciaire de Besançon et au commissariat de Pontarlier.
Fin janvier 2019, l'affaire avait été dévoilée semant le trouble au sein des familles et des personnels soignantss. Les enquêteurs avaient constaté un taux de décès "plus important (...) que la moyenne nationale" au sein de cet Ehpad ainsi qu'une "consommation inhabituelle de molécules médicamenteuses permettant une sédation profonde". Le médicament en cause est le midazolam, utilisé sous certaines conditions pour sédater les personnes en fin de vie.
Un médecin de l'Ehpad a été mis à pied à titre conservatoire dans l'attente de la fin de la procédure.
Olivier Volle directeur du CHI de Pontarlier dit avoir une totale confiance en l'équipe soignante de l'établissement. "Nous accompagnons la fin de la vie normalement, nous ne pratiquons pas d'euthanasie" avait-il confié à France 3 Franche-Comté.