44 agressions contre les secours en 2017 dans le département du Doubs. Des agressions de trop. Les hommes du feu tirent la sonnette d'alarme et veulent sensibiliser le grand public.
Le phénomène touche toute la France. Aussi bien dans les quartiers difficiles qu'en milieu rural. Les pompiers sont de plus en plus victimes d'agressions.
Sur les réseaux sociaux, les pompiers ne veulent plus que ces actes soient passés sous silence. En France, les déclarations du nombre de sapeurs-pompiers agressés ont progressé de 17,6% de 2015 à 2016, représentant ainsi 2280 agents touchés par des faits d'agressions. C’est pourquoi la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France en tête a lancé une campagne de sensibilisation, via le hashtag #TouchePasAMonPompier.
"Ces phénomènes de violence s'accroissent depuis quelque temps. Dans les quartiers difficiles, on se méfiait déjà. Mais la violence arrive aussi en milieu rural. Drogue, alcool, violence... sur une opération de secours, on arrive parfois avant les gendarmes et parfois cela arrive que les pompiers du Doubs prennent des coups" explique le capitaine Frédéric MAURICE, Président de l’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers du Doubs.
Il y a quelques années, un fourgon de pompiers a été pris pour cible par des cocktails molotov à Valentigney. "En ce début d'année, nos pompiers ont été agressés dans un quartier de Montbéliard. La cible des agresseurs était la victime prise en charge dans une ambulance" explique Frédéric Maurice.
On représente l'Etat quand on est en tenues, les gens nous mettent dans le même panier
Les pompiers agressés sont incités et épaulés pour déposer plainte. Si besoin, une prise en charge psychologique est activée explique Frédéric Maurice.
"On était épargnés jusqu'à présent par la violence. Par cette opération "Touche pas à mon pompier" on veut que les gens et les sapeurs pompiers prennent conscience de tout cela" résume le capitaine Maurice.
Dans le Doubs, 2501 pompiers volontaires excercent avec 396 pompiers professionnels. Certains centres sont équipés de gilet pare-balles pour aller sur les interventions les plus délicates. Des formations pour faire face aux violences urbaines existaient pour les pompiers de Montbéliard et Besançon. Aujourd’hui elles sont mises en place pour des centres plus ruraux comme Mathay et Hérimoncourt dans le Doubs.