Vous l'avez peut-être remarqué si vous avez tenté la balade : le fort de Chaudanne à Besançon était interdit au public aujourd'hui pour cause de tournage. Le réalisateur franco-algérien Amor Hakkar, qui vit à Besançon, tourne actuellement son 5ème long métrage.
Après avoir tourné 15 jours dans les Aurès en Algérie, le réalisateur a posé sa caméra dans le fort de Chaudanne le temps d'une journée pour tourner une séquence flash-back de la débacle en 1940. Le titre provisoire de son film : "Celle qui vivra".
Amor Hakkar est un réalisateur franco-algérien né en 1958 à Kenchela dans les Aurès. Immigré en France avec ses parents à l'âge de six mois, il passe sa jeunesse à Besançon, en Franche- Comté, d’où il tire "La cité des fausses notes" roman publié aux éditions Pétrelle en 2002 (prix du livre Marcel Aymé 2001).
Passionné de cinéma et d'écriture, il réalise un premier court métrage en 1990, "Apprends-moi à compter jusqu’à l’infini", suivi d'un long deux ans plus tard, "Sale temps pour un voyou", avec Pierre-Loup Rajot, Sylvie Fennec et Serge Giamberardino. À la mort de son père, en 2002, il retourne en Algérie pour l'enterrer et découvre les Aurès où il tourne "Timgad, la vie au cœur des Aurès", documentaire de 52 minutes pour France 5.
Cette découverte algérienne lui inspire également en 2004 le scénario de "La Maison Jaune" qui est sélectionné pour la bourse d'aide à l'écriture du Festival méditerranéen de Montpellier, soutenu par le fonds d'aide à la production de Franche-Comté et le fonds Sud Cinéma. Le film est tourné en 2006 dans les Aurès et en langue berbère (lauréat fondation Beaumarchais SACD 2006). La maison jaune a gagné au total plus de 30 prix, dont 3 au Festival du film de Locarno et a bénéficié d'une sortie en salle en France le 5 mars 2008.
Son troisième long métrage "Quelques jours de répit", entièrement tourné en Franche-Comté a été le seul film français sélectionné au Sundance Film Festival en 2011.
Reportage Aline Bilinski et Denis Colle
Le film devrait sortir en salle l'été prochain.