Les Oiseaux de Trottoir sillonnent la France à vélo, et s’arrêtent parfois pour jouer dans les villes et villages de nos régions. Pendant deux semaines, cet orchestre itinérant traverse les routes du Doubs et du Jura.
Ils volent de ville en ville, ou plutôt cheminent à vélo. Avec la même envie, celle de découvrir les régions au fil de leur parcours, et d'éveiller les villages avec leurs chansons. Les Oiseaux de Trottoir, c’est le nom d'un groupe itinérant composé de musiciens professionnels et amateurs. Un « Orchestre Chansonnier à géométrie variable et à vocation voyageuse », comme ils et elles aiment se nommer. Créé au sortir des confinements successifs, le collectif compte 80 membres disséminés partout en France. Pendant ces deux prochaines semaines, ces musiciens feront quelques arrêts dans le Doubs et le Jura avant de partir en Bourgogne pour des concerts gratuits.
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Mardi 11 avril, après une heure et demie de route sous une pluie battante, l’orchestre trouve un abri à quelques kilomètres de Pontarlier (Doubs). Marius Abraham, musicien des Oiseaux de Trottoir, lance : « On est chez mon grand-père, gracieusement offert la soupe à midi. Il fait un temps pluvieux, et ça réchauffe bien ! » Une collation, comme tant d’autres sur les chemins, avant de repartir en concerts. Cette fois, c’est dans le centre-ville de Pontarlier, avec toujours des compositions originales et des reprises de chansons françaises.
« Ce sont des tournées de deux semaines, trois semaines à un mois parfois, et qui sont animées de rencontres, de concerts, de marchés, et de vie collective. On mange ensemble, on vit ensemble, on dort pas mal sous la tente ou chez les gens qui nous accueillent », décrit Philippe Le Roux, membre du collectif. Plus que de simples concerts, l’envie donc de construire ensemble une autre manière de voyager.
Car ces tournées – plus d’une douzaine depuis sa création – sont aussi une manière d’animer des lieux parfois déserts. Salomé Marguet, musicienne de l'Orchestre, l’explique : « ‘Les Oiseaux’, contrairement à d’autres groupes, il y a vraiment ce truc d’entraide et de volonté de pouvoir faire du lien avec les gens du coin et qu’on échange avec eux et elles. Et je trouve ça chouette d’amener de la musique. Quand on joue dans des villages où il n’y a personne, je trouve que ça fait du bien. »