Les autorités sanitaires chinoises bloquent l'importation de plusieurs fromages français dont l'époisses.
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Ce fromage, fabriqué essentiellement dans le nord de la Côte-d'Or et dans l'Yonne, n'est plus le bienvenu en République Populaire de Chine depuis quelques semaines selon des professionnels interrogés par l'AFP.
Même blocage pour le camembert, le brie ou encore le roquefort qui ne sont visiblement plus en odeur de sainteté dans l'empire du Milieu.
Exigences sanitaires renforcées
"Des produits qu'on a fait importer n'ont
pas pu passer la douane depuis trois semaines", déplore Vincent Marion, cofondateur de Cheese Republic, qui se présente comme la principale boutique en ligne de vente de fromages en Chine. D'après nos fournisseurs,
les autorités sanitaires ont renforcé leurs critères." Les produits visés sont principalement ceux à pâte molle (camembert, brie, époisses) ou persillée (roquefort, bleu, fourme d'Ambert), ou au lait de chèvre.
Dommage pour les expatriés ou les Chinois fortunés!
Si la consommation de produits laitiers a fortement augmenté en Chine ces dernières décennies,
le fromage y reste un produit principalement consommé par une clientèle étrangère. A Pékin, le restaurant français Paradox a affirmé à l'AFP que son fournisseur n'était plus en mesure d'importer un certain nombre de produits. "Avec mes associés, ça fait des mois qu'on travaillait sur une nouvelle carte. On a lancé des plateaux de charcuterie et de fromages français. Ça marchait du tonnerre. Mais d'un seul coup, c'est beaucoup de travail et d'idées qui s'effondrent", raconte Axel Moreaux, le gérant de l'établissement. "Il ne nous reste qu'un camembert en stock. On l'a mis au congélateur, en souvenir... et en espérant que l'interdiction soit levée", indique-t-il.
Du protectionnisme déguisé ?
"La Chine, on le constate année après année, rend de plus en plus compliquée l'importation de produits étrangers. Là, je pense qu'
elle veut protéger son industrie laitière", estime Vincent Marion, le dirigeant de Cheese Republic. "Mais la restriction est tellement forte que ça revient à faire du protectionnisme", juge-t-il.