Etats-Unis : la menace de taxation des vins français est-elle vraiment écartée ?

Donald Trump avait menacé de taxer les vins français jusqu’à 100%. La menace de représailles américaines s'éloigne après l'accord trouvé lors du sommet du G7 à Biarritz, assure Bruno Le Maire. Mais, elle n'est pas définitivement écartée.
 

Où en sont les menaces de représailles américaines?

Le président des Etats-Unis était arrivé à Biarritz le 24 août en menaçant d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les vins français.
Quelques jours avant, il avait même évoqué une taxe de 100%.

Donald Trump entendait ainsi protester contre l'adoption le 11 juillet 2019 par la France d'une taxe sur les "Gafa" (Google, Amazon, Facebook et Apple), les géants américains du numérique.
"Je n'aime pas ce que la France a fait", avait lancé le président américain. "Je ne veux pas que la France impose des taxes sur nos sociétés. C'est très injuste. S'ils le font, nous taxerons leurs vins."

 

Finalement, les discussions ont porté leurs fruits.
Emmanuel Macron a annoncé lundi 26 août qu'un accord avait été trouvé avec Donald Trump."On a pacifié les choses", a assuré le chef de l'Etat sur France 2, en estimant que les menaces de représailles n'étaient "plus à l'ordre du jour". "Maintenant il faut qu'on arrive à trouver cet accord sur une taxation internationale", a ajouté le président de la République.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a confirmé que "avant Biarritz, la menace était réelle, c'est-à-dire que nous étions à deux doigts d'avoir une taxation sur les vins français". Mais, "après Biarritz, la menace s'éloigne. Elle n'est pas définitivement écartée, mais elle s'éloigne. Et elle va dépendre évidemment du travail que nous allons faire dès les jours qui viennent avec mon homologue américain", a ajouté le ministre interrogé sur LCI mardi 27 août.

 
 

"Nous sommes soulagés, mais d’autres dossiers qui demeurent"  

"Nous sommes soulagés", a déclaré Louis-Fabrice Latour, qui dirige la maison Louis Latour en Bourgogne et qui est aussi vice-président de la fédération des exportateurs de vins et spiritueux français.

"C’est vrai que c’est un danger qui s’éloigne, mais il y a d’autres dossiers qui demeurent où on est toujours à la recherche d’un meilleur équilibre sur les droits de douane. Et puis, il y a tout de même l’affaire Boeing-Airbus où les vins européens sont sur la liste des représailles potentielles", a-t-il déclaré sur Radio Classique ce mardi.

 



"Les vins français sont traditionnellement pris en otages entre guillemets dans le cas des tensions transatlantiques, parce que c’est un symbole de la France et un poids économique aussi. C’est pour la plupart d’entre nous le premier marché à l’export", rappelle Louis-Fabrice Latour. C'est le cas notamment en Bourgogne.


Bref, la situation semble s’arranger, mais les professionnels de la filière viticole restent prudents.
Nombreux sont ceux qui font remarquer que Donald Trump a été interrogé à la fin du G7 sur le fait de savoir si les Etats-Unis allaient renoncer à ces représailles. Le président des Etats-Unis a simplement déclaré que son épouse Melania Trump aimait "le vin français".

 
 
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