Un vaste réseau parallèle de commerce d'or a été démantelé dans le Jura et en Côte d'Or mais aussi dans la Marne et les Bouches du Rhône, ont fait savoir les autorités ce vendredi 26 juin. Ce commerce illicite d’or pourrait atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros.
Un vaste réseau parallèle de commerce d'or a été démantelé, a fait savoir, ce vendredi 26 juin, le juge d'instruction de la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy.
Plusieurs services de police, comme la section de recherches de Dijon, l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), le groupement interrégional de Bourgogne (GIR) et des brigades locales, ont permis l'interpellation de vingt personnes. Ces dernières ont été arrêtées, les 19 et 25 mai derniers, ainsi que le 9 et 22 juin derniers, dans les départements de la Côte d'Or, du Jura mais aussi dans la Marne et dans les Bouches du Rhône.
Un marché très organisé
Cette information judiciaire mettait en évidence un vaste marché illicite d’or organisé de manière pyramidale. Des collecteurs d'or récupéraient des bijoux auprès de voleurs. L'or était ensuite fondu pour constituer des lingotins. Des "ramasseurs" étaient ensuite chargés de récupérer ces lingots pour les vendre à une société de rachat d'or localisée en Allemagne.Les perquisitions réalisées dans les départements de la Marne, de la Côte d'Or et des Bouches du Rhône ont permis les saisies de 29 kg d'or. Soit une valeur marchande de 1 487 032 euros. Un peu plus de 100 kg de poudre d’argent ont également été récupérés. Cela représente 60 120 euros.
Outre les matières précieuses, de nombreux objets ont également été saisis. Douze véhicules d’une valeur totale de 340 000 euros ainsi qu’une trentaine de montres de luxe et 121 169 euros en espèces ont été confisqués.
Ce commerce illicite d’or pourrait atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros, a fait savoir le communiqué de la JIRS.
Les recherches se poursuivent
Un ramasseur d’or, ressortissant français résidant en Belgique, a été remis le 15 juin dernier par les autorités belges suite à un mandat d’arrêt européen émis le 4 juin.Quatorze personnes ont été mises en examen pour "recel en bande organisée de vols", "blanchiment aggravé" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de délit punissable de la peine de 10 ans d’emprisonnement".
A l’issue de ces mises en examen, 11 personnes ont été placées en détention provisoire et les trois autres sont sous contrôle judiciaire. Des pièces comptables saisies lors de perquisitions réalisées en Allemagne et en Belgique permettent au travail d'investigation de se poursuivre.