La fête des voisins a lieu d'habitude en mai. Crise sanitaire oblige, elle a été décalée au vendredi 18 septembre et est devenue la fête des voisins solidaires. Les participants sont invités à être vigilants pour limiter la diffusion du virus. Certaines communes ont préféré annuler les festivités.
La fête des voisins est chaque année l'occasion d'un moment de convivialité entre riverains. Elle est d'habitude organisée fin mai, alors que l'été s'approche. En 2020, la crise sanitaire liée à la pandémie due au Covid-19 a entraîné un report de l'événement au 18 septembre. Et la fête des voisins est devenue la fête des voisins solidaires, pour célébrer l'entraide qui a pu se renforcer pendant la période de confinement.
Mais le coronavirus est toujours là. Alors, la fête des voisins doit s'adapter. L'association qui promeut l'événement a rédigé une liste de dix mesures pour que la soirée se passe bien. Il est notamment préconisé de limiter le nombre d'invités, de privilégier les endroits à l'air libre ou encore de proscrire les buffets en libre-service.
C'est exactement ce qu'ont prévu de faire les voisins de la rue de Tivoli à Dijon. Ils vont se rassembler dans la cour de l'ancienne école, au numéro 44. La capacité a été limitée à 50 personnes et une inscription préalable est nécessaire. Il y en a déjà eu une quarantaine.
"Il va y avoir un buffet et c'est des bénévoles du collectif qui vont servir les gens", précise le Cercle Laïque Dijonnais, qui met à disposition ses locaux. "Chaque table va avoir un numéro. Et on aura un grand chapeau pour tirer au sort la table qui vient se servir, pour ne pas qu'il y ait un attroupement."
On essaye de faire de la convivialité là où le coronavirus nous empêche d'en avoir.
"On s'est renseigné auprès de la mairie, et ils avaient déjà tout prévu et nous ont donné leur accord", ajoute-t-on. La préfecture a également donné son feu vert, à condition qu'il n'y ait pas d'attroupement. En effet, tout événement rassemblant plus de dix personnes doit être déclaré. "Par précaution, on garde les noms des gens et les coordonnées au cas où."
D'autres ont choisi d'annuler
En Saône-et-Loire, le préfet conseille de limiter les festivités. S'il n'a pas interdit la fête des voisins, il déconseille vivement la tenue de l'événement. "Compte tenu de la situation sanitaire dans le département, Julien Charles, préfet de Saône-et-Loire recommande aux Saône-et-Loiriens d’éviter de prendre part à ce type d’événements", indique la préfecture dans un communiqué daté du 16 septembre.L’accélération de l’épidémie en Saône-et-Loire, comme dans le reste du territoire national, et la multiplication de signalements dans des environnements familiaux et collectifs, doivent inciter à une plus grande vigilance encore. Pour cela, le respect des gestes barrières et des distances entre personnes reste la solution la plus simple et la moins contraignante.
L'appel a été entendu par exemple par la commune de Charnay-lès-Mâcon. Elle prévoyait d'accompagner les participants en leur mettant à disposition un panier festif. Mais finalement, la recommandation de la préfecture a décidé la ville à renoncer.
En Côte-d'Or, pourtant classée en zone de circulation active du virus, la préfecture n'a pas communiqué de mesures spécifiques visant la fête des voisins. D'autres départements français également classés rouge ont pris des arrêtés pour annuler l'événement. C'est le cas par exemple dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Gironde ou encore le Maine-et-Loire.