Sur les hauteurs de Fixin, en Côte-d'Or, un musée est dédié à Napoléon Ier et à Claude Noisot, un soldat qui idolâtrait son empereur. La Fondation du patrimoine a lancé un appel aux dons pour valoriser le lieu.
Le petit village de Fixin, en Côte-d'Or, renferme un lieu inattendu : le fort Empereur, une réplique miniature du bastion où Napoléon Bonaparte a vécu lors de son exil sur l'île d'Elbe. Ce bâtiment, aujourd'hui un musée, a été construit par un grenadier de la garde impériale, Claude Noisot, originaire d'Auxonne.
Tout au long de sa vie, cet homme qui vouait un véritable culte à Napoléon Ier a amassé des objets liés à la vie de l'empereur. Des tableaux, des gravures, des médailles, un véritable cabinet de curiosités.
"Chose insolite, Claude Noisot collectionnait aussi les terres de bataille, qu'on a retrouvé dans des petites boîtes toutes annotées", précise Sandrine Hulin, adjointe municipale chargée de la culture.
Claude Noisot, n'était pas qu'un soldat. Il était aussi artiste peintre, doué d'un excellent coup de crayon, comme le prouvent ses carnet de croquis. "Après la défaite de Waterloo, il est allé à Paris pour exercer son talent de peintre et gagner sa vie en vendant les oeuvres effectuées", ajoute l'élue.
C'est dans le parc planté de pins laricio importés de Corse –un parc de 5 hectares totalement créé et aménagé par Claude Noisot– que se trouve l'œuvre la plus importante dédiée à la gloire de Napoléon. Un monument conçu par Claude Noisot et son grand ami, le sculpteur dijonnais François Rude, très attaché, lui aussi, à Napoléon Ier.
À quelques mètres de là, le buste de François Rude veille sur la statue. Claude Noisot, lui, repose un peu plus loin mais il n'a pas été inhumé debout sabre au clair comme il le souhaitait. "À l'époque, on n'avait pas les moyens de creuser aussi profondément la roche, donc il est incliné face à son empereur", détaille Sandrine Hulin.
Le parc est ouvert au public tout au long de l'année. Quant au musée, il se visite de la mi-mai à la mi-septembre les samedis et dimanches après-midis. Un appel aux dons a été lancé par la Fondation du Patrimoine pour poursuivre la restauration des lieux.