Les remplacements et les nouvelles installations de chaudières à fioul seront interdites à partir du 1er janvier 2022. Une mesure qui concerne particulièrement la Bourgogne-Franche-Comté, la région française où les habitants se chauffent le plus avec ce combustible.
L'annonce du gouvernement d'interdire les remplacements où les nouvelles installations de chaudières à fioul pour raison écologique à partir du 1er janvier 2022 concerne au plus haut point la Bourgogne-Franche-Comté. Dans la région, près de 206 300 foyers chauffent leur logement au fioul, selon un rapport de l'Insee publié le 31 juillet 2020. Cela représente 16 % des ménages de Bourgogne-Franche-Comté, soit la plus forte proportion de logements chauffés au fioul dans le pays.
Dans le Jura et la Haute-Saône, le fioul est même le moyen le plus souvent utilisé par les ménages pour se chauffer : 21 % l’utilisent principalement pour cet usage. À l'inverse, la Saône-et-Loire et la Côte d'Or sont les deux départements de la région où les chaudières au fioul sont les moins nombreuses.
Un parc immobilier plus ancien que la moyenne
La forte proportion de ménages qui utilisent encore ce combustible dans la région s'explique par l'ancienneté du parc immobilier et le nombre élevé de logements individuels, selon l'Insee. Le chauffage au fioul concerne en effet davantage les logements anciens et les maisons. Dans la région, la moitié des résidences principales ont été construites avant 1970, contre une moyenne de 45% dans l'Hexagone. Les habitants de Bourgogne-Franche-Comté sont aussi 64% à vivre dans des logements individuels, contre 56% sur le plan national.Le chauffage au fioul avait cependant commencé à décroître bien avant les annonces du gouvernement de Jean Castex. En Bourgogne-Franche-Comté, la part de ménages utilisant le fioul a été divisée par deux en 35 ans.
