Covid-19 : les tests salivaires vont arriver dans les établissements scolaires de l'académie de Besançon

Pour une fois, les jeunes pourront cracher sans se faire disputer. En Franche-Comté, la mise en place dès cette semaine de rentrée des tests salivaires est destinée à lutter plus efficacement contre le virus et ses variants.

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Crachez, les vacances sont terminées ! En Franche-Comté, les tests salivaires au Covid-19 seront mis en place en cette semaine de rentrée pour les élèves non symptomatiques.  

La Haute Autorité de Santé a donné son feu vert le 11 février. Moins invasif, cet test salivaire peut être déployé à une plus grande échelle, et même s’il est un peu moins efficace, cela en vaut la peine selon les professionnels de santé.

La Haute Autorité de Santé indique que la sensibilité de ces tests est estimée à 85%, ce qui est légèrement inférieur (3% à 11%) à celle des tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé, cela reste supérieur aux seuils fixés par la HAS pour valider les tests. 

Comment ça marche ? Le crachat des élèves sera analysé en laboratoire ou dans le cadre des plateformes de dépistage organisé. Pas d’écouvillon donc dans le nez pour les jeunes, ce qui pourrait inciter beaucoup plus de personnes à se faire tester.

Les tests salivaires dans les établissements scolaires ne seront pas obligatoires, et seront soumis à autorisation des parents. Enfin, le résultat n’est pas immédiat, il faut attendre un ou deux jours.

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a assuré qu'"entre 50.000 et 80.000 tests" seront réalisés "dès la semaine prochaine" au niveau national, pour atteindre 200.000 tests par semaine.
 

Les infirmiers scolaires en première ligne

Qui fera ses tests ? Le syndicat national des infirmiers et conseillers de santé, les infirmiers scolaires, s’inquiète de la surcharge de travail occasionné. Marie-France Maghdad alerte sur la situation des 165 infirmiers scolaires de Franche-Comté.

« Nous sommes déjà débordés, nous sommes pour les tests et tout ce qui peut permettre de lutter contre le virus mais nous avons déjà une forte augmentation des visites des élèves. Il n’y a pas que les étudiants qui ne vont pas bien. Nous devons garder notre mission de santé auprès d’eux, c’est notre priorité" argumente-t-elle.

 

On nous parle de réaliser ces tests sur la base du volontariat, mais c’est une pression, une pression morale sur eux 

Marie-France Maghdad, syndicat national des infirmiers et conseillers de santé

La représentante du syndicat estime que nombre de ses collègues souffrent de surcroît de travail.

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