Des syndicats de la SNCF retirent leur préavis de grève nationale, prévue le vendredi 17 décembre et le weekend du 18 et 19 décembre. Il est maintenu en revanche pour la Franche-Comté. Les cheminots protestent notamment contre des conditions d’emploi dégradées et des salaires bas.
Les syndicats CGT et Sud-Rail viennent de l'annoncer : le préavis de grève nationale pour les 17, 18 et 19 décembre est levé. Attention tout de même en Franche-Comté, car les deux appels à la grève sont maintenus. Le premier est un mouvement unitaire : il est lancé par la Cgt, la Cfdt, l'Unsa et Sud-Rail au niveau de la région Bourgogne-Franche-Comté. Le second concerne uniquement la Franche-Comté, à l’appel de Sud-Rail. Les cheminots mobilisés déplorent ces dernières années la détérioration de leurs conditions de travail.
Nos salaires sont gelés depuis 7 ans
Michael Vandernoot
Moins d'activité dans les gares
Pour Michael Vandernoot, secrétaire du syndicat Cgt-Cheminots à Besançon, c’en est trop : "Depuis 2001 et la fin des 35 heures, il y a eu 2.000 à 2.500 suppressions d’emploi par an au niveau national". Le cheminot déplore des conséquences directes au niveau local. "Il y a moins de contrôleurs dans les trains, et les guichets dans certaines gares ferment tôt. Les voyageurs des TER sont incités de plus en plus à prendre leurs billets en ligne. L’activité en gare ne se recentre quasiment plus que sur les grandes gares comme Besançon, Dijon et en partie Belfort", selon Michael Vandernoot.
Des conditions sociales défavorables
D'après le syndicaliste, les conditions de travail ne sont pas bonnes en ce moment. "La situation est actuellement compliquée. Beaucoup d'agents sont en arrêt maladie. Plusieurs alertes ont été remontées à la direction", indique Michael Vandernoot. Autre préoccupation pour le représentant syndical : les rémunérations des cheminots. "Nos salaires sont gelés depuis 7 ans", tonne Michael Vandernoot. C’est aussi la revendication du syndicat Sud-Rail, autre participant à ces préavis de grève. "Il y a un problème de salaires à la SNCF", affirme un porte-parole de ce syndicat à l'AFP.
Le mouvement social s'annonce suivi, au moins pour la journée du vendredi 16 décembre. La SNCF indique que certaines liaisons doivent être assurées par des cars de substitution. La priorité est donnée aux lignes Dijon-Besançon (15 allers-retours assurés), Besançon-Belfort (13 allers-retours assurés) et Besançon-Lons-le-Saunier.