Un bâtiment de ferme a été la proie des flammes dans la nuit du 4 au 5 juillet à Guyans-Durnes (Doubs). La gendarmerie mène l'enquête. Depuis la fin avril, les incendies se multiplient dans ce secteur rural laissant penser qu'un pyromane pourrait avoir agi.
Samedi 4 juillet vers 4 heures du matin, les voisins ont été réveillés par le crépitement des flammes. Arrivés rapidement sur place, les pompiers ont limité l'étendue des dégâts, évitant que le feu ne se propage à l'habitation des propriétaires.
C'est le 8ème incendie dans ce secteur. Le premier remonte à fin avril. Valdahon, les Premiers Sapins, La Sommette, Loray, Avoudrey... puis le petit village de Guyans-Durnes réveillé à son tour par les flammes. Huit incendies, un hasard ou l'oeuvre d'un pyromane ? La question reste pour l'instant sans réponse. Aucune interpellation, des enquêtes menées sous la direction du parquet de Besançon.
"On a eu de la chance d'avoir des voisins efficaces qui nous ont aidé avant l'arrivée des pompiers. On s'en tire avec une grosse frayeur. On ne sait pas ce qui s'est passé. Il y a un tracteur dans la remise, mais on ne sait pas, on a des interrogations" confie Marie-Agne Cassard, la victime. Pour son époux Robert, le départ du feu semble se situer au niveau du vieux tracteur. Accident ou acte intentionnel ? L'enquête est en cours.
Dans ce secteur du premier plateau du Doubs, la gendarmerie mène une enquête sur chaque incendie. Cette série d'incendies dans le même espace temps, le même secteur géographique intrigue les enquêteurs. Pour l'instant, la piste criminelle n'est qu'une hypothèse. A Loray, deux incendies ont eu lieu dans de deux fermes à moins d'une demi-heure d'intervalle. Les gendarmes appellent les agriculteurs à la vigilance.
"Notre réaction, c'est la crainte. Guyans-Durnes est un village tranquille. On n'a jamais eu trop d'histoires, on ne voudrait pas que ça recommence" confie le maire Denis Donzé convaincu que les autres incendies sont ceux d'une main volontaire.
A Guyans-Durnes, cet incendie nocturne a réveillé des souvenirs douloureux. Au 18e siècle, une partie de la grande rue avait entièrement brûlé. Le feu s'était propagé de maisons en maisons.