Faute d’une majorité à l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne a choisi de recourir à l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites à l'Assemblée nationale. Peu de temps avant, s’était tenu un conseil des ministres à l'Elysée.
Malgré l’opposition d’une partie de la droite, de la gauche, des syndicats et l’opinion publique, la réforme des retraites va été adoptée, sans vote. Elisabeth Borne a sorti l’article 49.3, le onzième depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, pour faire passer la loi sur les retraites, faute de majorité à l'Assemblée nationale pour le camp présidentiel.
A 15 heures, la séance a été suspendue en raison de l’absence des ministres. Elle a repris dix minutes plus tard mais elle a été perturbée par des députés de La France Insoumise (LFI) qui ont brandi une pancarte « 64 ans, c’est non » en entonnant la Marseillaise.
Puis la séance a repris. Sous les huées, la Première ministre, Elisabeth Borne s’est exprimée, rappelant « la nécessité de cette réforme », puis a annoncé qu'elle engageait sa responsabilité. "Parce que je suis attachée à notre modèle social et que je crois dans la démocratie parlementaire, c'est sur votre réforme, pour le texte du Parlement fruit d'un compromis entre les deux assemblées, que je suis prête à engager ma responsabilité".
A présent, l’opposition peut déposer une motion de censure. Elle a jusqu’à demain, vendredi 17 mars, 15 heures pour la déposer.
Votée au Sénat
Ce jeudi 16 mars au matin, au Sénat, la réforme des Sur 345 votants, 307 sénateurs se sont exprimés. 193 ont voté pour ; 114 ont voté contre. Pour la Franche-Comté, les huit sénateurs ont approuvé la réforme. Dans le Doubs, Jean-François Longeot (UDI), Annick Jacquemet (UDI), Jacques Grosperrin (LR). Dans le Jura, Sylvie Vermeillet (PR), Marie-Christine Chauvin (LR). En Haute-Saône, Alain Joyandet (LR), Olivier Rietmann (LR) et dans le Territoire de Belfort, Cédric Perrin (LR).