Alors que les députés devaient s’exprimer à 15 heures, ce jeudi 16 mars, sur la réforme des retraites, Élisabeth Borne, la Première ministre a préféré recourir à l'article le 49.3, faute d'une majorité à l'Assemblée Nationale. Voici les premières réactions politiques.
Ils auraient voulu s'exprimer. Les députés devaient, à 15 heures, voter "pour" ou "contre" la réforme des retraites mais l'exécutif a préféré sortir le 49.3 pour faire passer la loi. Les députés de Franche-Comté réagissent.
Florian Chauche, député de La France Insoumise (LFI) du Territoire de Belfort (90)
« Emmanuel Macron n’a pas de majorité, c’est un gouvernement fébrile qui piétine la représentation nationale. C’est un passage en force ! Il faut donc continuer la mobilisation. Il y a un rejet massif de la part de la population. Rappelons-le, le contrat de première embauche (CPE) avait été retiré après une forte mobilisation. Il y aura un dépôt d’une motion de censure de la part de notre groupe, mais je suis également prêt à voter une motion transpartisane déposée par le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot). »
Ian Boucard, député Les Républicains (LR), du Territoire de Belfort (90)
Le député se dit prêt à voter la motion de censure transpartisane. Sur twitter, il déclare :
Géraldine Grangier, députée du Rassemblement National (RN) du Doubs (25)
« Pour moi ce dépôt du 49.3 est un scandale démocratique. C’est révoltant. C’est simple, le gouvernement n’avait pas d’autres choix, car la réforme est injuste. Il humilie les Français. On est beaucoup de députés à être dépités. C’est une déception pour moi, car j’aurais voulu voter "contre". Notre groupe va déposer une motion et je voterai la motion, je voterai également les autres motions des autres groupes. Et avec ces motions, nous verrons aussi qui est clairement "pour" ou "contre" cette réforme, car la politique est une grande comédie. »
Marie-Christine Dalloz, députée Les Républicains (LR) du Jura (39)
« Oui, je comprends la décision d’utiliser l’article 49.3 car il y avait trop de risques, mais si nous n’avons pas pu étudier les 2O articles du texte, c’est du fait de l’ obstruction incroyable du groupe LFI ! Et il ne faut pas l’oublier. Dans notre famille politique, il y a des volontés personnelles d’exister ou de faire le buzz. On a atteint les limites de la communication. La suite, je ne la connais pas. Je ne voterai aucune motion de censure. Il ne m’appartient pas de juger si oui ou non la Première ministre doit démissionner et si le Président doit ou non l’accepter. »