Mercredi 9 juin 2021, les conditions de télétravail seront assouplies : il sera possible de revenir sur site plusieurs jours par semaine. Si certaines personnes pourront rompre la solitude, d’autres craignent déjà devoir abandonner le confort offert par leur logement.
La fin du télétravail à 100% aura bien lieu le 9 juin. En fonction des emplois, il sera possible de revenir sur site au moins une fois par semaine. Le nombre de jours en présentiel reste déterminé avec la direction de leur entreprise. Si ce nouvel horizon enchante plus d'un salarié, d'autres y voient aussi la fin d'une meilleure qualité de vie. Delphine et Alexandra*, deux Comtoises en télétravail, ont accepté de répondre à nos questions.
« J’ai gagné plus d’une heure de sommeil, autant en temps de trajet, et bien plus en sérénité », commence Delphine. Cette cadre travaille dans le secteur des complémentaires santé. Depuis les premiers jours de confinement, le télétravail est devenu la norme dans son entreprise.
Le confinement : la première expérience du télétravail
« Au début, c’était compliqué. Tout était un peu à l’arrache ! », confie Delphine. La situation sanitaire a basculé certains employés vers un mode de travail inédit. La jeune femme confie : « J’avais un peu de mal à retrouver mes points de repère. »
C’est aussi le cas de Alexandra*, fonctionnaire, qui a mal vécu le premier confinement, dans son appartement : « C’était compliqué car j’avais un enfant qui avait 18 mois à l’époque, et un vieil ordinateur sans logiciel. »
« Plus de sérénité »
Un changement de rythme pour Delphine, qui en tire bien des bénéfices. La cadre habite à la campagne « entre Vesoul et Besançon » et se levait chaque jour vers cinq heures pour se rendre sur son lieu de travail. Une heure de trajet gagnée pendant la période de télétravail qui permet à cette cadre de mieux dormir et d’être plus reposée : « j’ai retrouvé plus de tranquillité ». D’autant que Delphine expérimente la liberté : celle d’organiser sa journée comme elle l’entend.
Alexandra* partage le même état d’esprit. La jeune femme confie l’angoisse générée par les tâches quotidiennes et tout ce qui entoure le travail : « Avant, c’était la course le matin et le soir pour déposer et reprendre mon fils à la crèche. Je prenais le bus, et j’essayais de ne pas dépasser les heures pour ne pas payer d'heures supplémentaires. »
Plus de productivité
Des ordinateurs, voire des chaises de bureau ou du matériel de visioconférence… Les deux femmes ont aussi l’avantage d’avoir obtenu du matériel de la part de leur employeur. Des conditions qui leur ont permis une plus grande efficacité. Alexandra* parle même d’une « révélation » : « En télétravail, la concentration a été plus facile. Il n’y avait ni de mauvaise ambiance, ni de bruit parasite »
Les deux femmes craignent désormais de retrouver « le stress journalier » et « les tensions » du présentiel. Delphine confie « travailler plus et mieux » en étant à la maison. « Les collègues n’arrivent pas en retard aux visioconférences et respectent davantage les temps de travail », rit-elle. Même si les discussions à la machine à café peuvent lui manquer, cette cadre aimerait pouvoir prolonger son télétravail pour retrouver cette qualité de vie à l’avenir. Une envie partagée par Alexandra*, dont le métier peut être réalisé à distance.
A partir du 9 juin, le télétravail sera donc assoupli et il sera possible de revenir sur site plus d'un jour par semaine. Si le présentiel est fixé à trois jours par semaine dans la fonction publique, chaque entreprise est libre de décider du nombre de jours en télétravail pour ses salariés.
*Le prénom a été modifié.