L’augmentation du prix du tabac ce jeudi 1er mars 2018 n’est pas anodine. En moyenne, elle atteint 1 euro le paquet. Et ce n’est pas terminé. L’objectif reste de faire diminuer la consommation en allant vers la barre des 10 euros d’ici 2 ans.
Objectif 10 euros
Après une période sans augmentation entre 2014 et 2017, celle de cette année ne passe pas inaperçue. Jusqu’à un euro de plus au 1er mars 2018.
7,80 à 8 euros. C’est désormais le prix des paquets des marques les plus vendues en France.
Certains fabricants ont fait le choix de rogner sur leurs marges pour ne pas répercuter totalement la hausse imposée par l’état, en espérant vendre plus, grâce à un prix légèrement sous la barre des 8 euros.
2 nouvelles hausses sont prévues ces 2 prochaines années, en avril et novembre 2019 et 2020. L’objectif des 10 euros sera bien atteint. Ce qui correspond en moyenne à une multiplication du prix par 3 en 20 ans !
La région Bourgogne-Franche-Comté bonne élève
Le dernier baromètre santé disponible nous donne une indication. Nous serions environ 26% de fumeurs en Bourgogne-Franche-Comté contre 28% au niveau national.
Nous sommes dans les 3 régions françaises où la consommation est la plus faible. Seuls l’Ile de France et les Pays de la Loire font mieux.
Quel impact sur la consommation ?
Les fabricants de cigarettes estiment que la baisse des ventes en 2018 se situera entre 10 et 15 %. En 2017, marquée par la mise en place du paquet dit « neutre », elle s’était limitée à 1,5%.
15% des cigarettes vendues en France seraient issus du marché « parallèle », notamment la vente dans les pays frontaliers.
Le nombre de cambriolage de bureaux de tabac augmente, comme récemment dans l'Yonne.
Une prise de conscience ?
C’est ce qu’attent la Ministre de la Santé Agnès Buzyn, misant sur la volonté de tous de d’augmenter son pouvoir d'achat.
La ministre met en avant l’impact sur la santé. 73 000 décès par an, un coût pour la sécurité sociale de 20 milliards d'euros chaque année.
Pour 2017, l'Institut national du cancer estime à 400 000 les nouveaux
cas de cancer.
Le cancer reste la 1ère cause de mortalité dans notre région
En moyenne, chaque année, 7 600 personnes décèdent d’un cancer selon l’Agence Régionale de Santé.
Le taux de mortalité par cancers dans la région est semblable au taux national mais les écarts sont très marqués entre départements, la Nièvre et l’Yonne dépassant le taux national.
L’ambition est donc de réduire l’incidence des cancers évitables en agissant sur les principaux facteurs déterminants que sont le tabac, l’alcool ou notre environnement