Validé par la Direccte en décembre dernier, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de General Electric s’applique dès ce lundi 6 janvier. Objectif de la direction : arriver à un effectif de 1 275 personnes à Belfort d’ici la fin de l’année.
Dix, quinze, vingt ans, certains salariés de General Electric ont fait une carrière honorable au sein du groupe américain de General Electric. Mais leur investissement dans l’entreprise s’arrêtera là pour eux. Au cours du premier trimestre 2020, environ 300 personnes devraient quitter volontairement l’entreprise. Une deuxième vague de départs de 180 salariés est prévue pour le second semestre. Objectif de la direction : arriver à un effectif de 1 275 salariés à Belfort d’ici la fin de l’année 2020.
Un premier plan prévoyait la suppression de 1050 postes
En mai 2019, le groupe américain avait annoncé un plan social de grande ampleur prévoyant la suppression de près de 1.050 postes en France, dont 792 à Belfort. Après d’âpres négociations avec la direction et le soutien des habitants, des élus locaux, régionaux et des Parlementaires, les syndicats étaient arrivés à un plan de sauvegarde de l’emploi "amélioré".
Les représentants du personnel disent avoir "bataillé" pour obtenir "un plan sans départ contraint" et "des mesures d'accompagnement favorisant au maximum les départs volontaires". Mais pour la CGT, qui n'a pas signé l'accord cadre, "la direction de GE n'apporte aucune garantie sur les compétences qui seront maintenues".
Un projet industriel pour Belfort
L'intersyndicale, estime que le plan de sauvegarde de l'emploi "améliore les mesures unilatérales de la direction" et vise trois "objectifs majeurs" : "mettre en oeuvre un projet industriel pour assurer l'avenir du site, sauvegarder le plus d'emplois possibles et éviter au
maximum les licenciements contraints". "C'est un accord défensif qui limite l'impact du PSE, mais qui reste insatisfaisant puisqu'il comporte encore des suppressions d'emplois", a-t-elle néanmoins estimé.
Selon la direction "toutes les parties signataires ont eu pour priorité de favoriser les départs volontaires et les reclassements au sein du groupe, tout en améliorant les mesures d'accompagnement".
Reportage de Maxime Meuneveaux et Eric Debief