Gilets jaunes : Edouard Philippe va annoncer un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants

Le Premier ministre Édouard Philippe va annoncer mardi 4 décembre un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants prévue le 1er janvier, pour tenter d'apaiser la crise des "gilets jaunes". Cette suspension de plusieurs mois devrait être assortie d'autres mesures d'apaisement.
 

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► Des mesures décidés avec Emmanuel Macron

Le chef du gouvernement s'exprimera publiquement dans la journée. Matignon a confirmé l'annulation de la réunion prévue avec une délégation de gilets jaunes dits "libres" mardi après-midi. La plupart des membres de cette délégation avaient prévenu lundi qu'ils ne se rendraient pas à la réunion avec le Premier ministre pour "raisons de sécurité", du fait de menaces contre eux s'ils s'y rendaient. 
    
Le moratoire sur la hausse de la contribution climat énergie (CCE) ou taxe carbone, qui devait augmenter au 1er janvier, est la principale demande de la plupart des chefs de partis politiques reçus lundi à Matignon. L'abandon de la hausse des taxes est la première demande du mouvement des "gilets jaunes", parmi d'autres revendications fiscales, salariales ou sur le train de vie de l'État notamment.

Mardi 4 décembre au matin, le nouveau délégué général de La République en marche (LREM) Stanislas Guerini s'est dit favorable à un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants pour "apaiser le pays". "Oui, je crois que ce serait sain, je crois qu'il faut apaiser le pays", a déclaré le député de Paris sur RTL qui "a évolué" alors qu'il était encore opposé à cette mesure il y a quelques jours. 
 

► Les réactions

 

• Le chef de file des sénateurs Républicains Bruno Retailleau a jugé "absolument insuffisant" ce moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants et a réclamé "une annulation" pure et simple. Si "c'est au vrai sens du mot, c'est-à-dire simplement des délais avant que la hausse de taxe ne s'applique, ça n'est pas à la hauteur, ça ne calmera rien", a réagi le sénateur LR sur Public Sénat.
   
"Il faut agir vite et fort parce que demain il sera trop tard, on ne pourra plus arrêter" la crise, estime le sénateur LR qui invite "Emmanuel Macron à prendre des décisions fortes et pas des demi-décisions, pas de fausses décisions", car "il ne faut plus se cacher". 

• "Mieux vaut tard que jamais" mais il faut aussi un coup de pouce au Smic, a réagi Ségolène Royal. Cette décision aurait dû être prise dès le départ, il fallait retirer les choses tout de suite. Elles sont retirées maintenant mais plus vous laissez pourrir un conflit, plus il faut lâcher ensuite en contrepartie", a-t-elle ajouté.
    
Jusqu'où le gouvernement doit-il aller ? "Il faut que ça aille jusqu'à ce que ça soit juste et efficace, il faut tout mettre sur la table en ce qui concerne la justice fiscale".
   
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