Grève des enseignants le 26 janvier : « à la rentrée, 76 emplois seront détruits dans l’académie de Besançon »

La hausse des effectifs, le non-remplacement des professeurs et la baisse du pouvoir d’achat conduisent les syndicats de l’Education Nationale à se mobiliser mardi 26 janvier 2021 dans plusieurs villes de Franche-Comté dont Besançon, Lons-le-Saunier, Vesoul et Belfort.

Le mouvement de grève est national. L’intersyndicale CGT-Educ’action, FNEC-FP-FO, FSU, SNALC, SNCL, Sud-Éducation appelle à une journée de grève mardi 26 janvier 2021 pour demander plus de moyens.

"A la rentrée 2021, ce sont 1883 emplois en France qui seront détruits dont 76 dans l’académie de Besançon" précise le SNES-FSU, Syndicat national des enseignements de second degré. "Cela se traduira par des fermetures de classe dans les écoles, collèges et lycées ainsi que des enseignements et des dédoublements qui disparaîtront. La hausse des effectifs, la baisse du pouvoir d’achat des enseignants, la crise sanitaire et le besoin d’un encadrement renforcé des élèves auraient dû pousser le ministère à augmenter le budget de l’éducation, mais c’est tout l’inverse qui se produit".

" Si on fait le bilan de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education Nationale, c’est 8.000 postes supprimés sur toute la France depuis sa prise de fonction. Dans n’importe quelle autre entreprise, on appellerait cela un plan social " s'inquiète Nathalie Faivre secrétaire académique SNES-FSU du Doubs.

 

Les inquiétudes et revendications des enseignants

Ils reposent sur plusieurs éléments.

  • La revalorisation tant promise concernerait à peine 30% des enseignants et pour des montants avoisinant les 10 euros par mois. Le réseau d’éducation prioritaire, qui a pour objectif de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire, est menacé de disparition au profit d’une politique de contractualisation. "A titre de comparaison, si la France devait s'aligner avec les autres pays de l'OCDE, il faudrait qu'elle augmente les salaires des enseignants entre 600 et 800 euros par mois" précise Nathalie Faivre du SNES-FSU.

 

  • L’intersyndicale s’inquiète aussi sur les infirmières scolaires. Avec la loi 4D, elles dépendront des collectivités locales et non plus du service public d’éducation.

 

  • Au niveau sanitaire, la multiplication des fermetures de classes ou d’établissements dans l'académie de Besançon (lycée de Dannemarie, collège de Valdoie, classes au lycée de Poligny, de Dole, de Morez, de Belfort...) inquiètent fortement la communauté éducative. "Si nos organisations partagent la préoccupation du maintien de l’ouverture des lieux scolaires, elles demandent une protection renforcée des personnels et des élèves dans tous les établissements scolaires, de l’école au lycée, et une politique sanitaire cohérente sur l’ensemble de l’académie, ce qui n’est pas le cas actuellement".

 

Les organisations syndicales " demandent l’abandon des suppressions d’emplois, des créations de postes à la hauteur des besoins, un rattrapage des pertes salariales subies grâce à un plan pluriannuel de revalorisation " détaille le SNES FSU dans son communiqué.

 

Les lieux de rassemblement mardi 26 janvier

Belfort : 10 heures, Place Corbis.
Besançon : 14 heures, devant le rectorat de Besançon, 10 rue de la Convention.
Lons le Saunier : 14 heures devant l’inspection académique, 335 rue Ragney.
Vesoul : 10 heures, devant le lycée Belin.

 

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