Deux structures Haut-Saônoises ont eu la même idée et en même temps. Le directeur d'un petit supermarché de proximité, et les responsables d'un "Fab-Lab", (laboratoire de fabrication à base d'outils numériques) se sont donc associés pour permettre la fabrication de 1000 visières de protection .
Le financeur et le producteur
Un petit supermarché de campagneC'est dans la tête de Guillaume Bourguignon, responsable du petit supermarché "Carrefour contact" de Fresne-Saint-Mames qu'a germé l'envie d'agir pour faire face au Covid-19. Il voulait réfléchir à une solution pour protéger ses personnels et aider en même temps les soignants qui manquent de masques. Il a donc eu l'idée de financer l'achat de matériel pour permettre la fabrication numérique de visières. Les plaques plastiques ont donc été achetées, ainsi que 4 imprimantes 3D. Pour l'instant, 1000 visières sont en cours de fabrication, mais si la demande le nécessite, l'investissement pourra monter jusqu'au financement de 3500 visières de protection.
La fabrication est confiée au laboratoire de fabrication (Fab-Lab) de Luxeuil-Les-Bains.
Le Fab-Lab de Luxeuil-Les-Bains
Au Fab-Lab de Luxeuil, les membres de l'association loi 1901 réfléchissaient aussi à la réalisation d'une visière de protection, alors lorsque Guillaume Bourgogne les a contacté pour proposer l'achat des matières premières et de 4 imprimantes numériques supplémentaires, la collaboration s'est engagée.
Le laboratoire est lauréat du label "Fabrique Numérique du territoire", une distinction qui en fait l'un des interlocuteurs privilégiés des services de l'état.
Grâce aux 4 imprimantes 3D achetées par le supermarché de Fresne-St-Mames, le laboratoire utilise désormais 14 imprimantes pour fabriquer les visières.
Des visières qui viennent en "renfort" des masques traditionnels, de type chirurgical ou FFP2.
Norbert Romand, responsable du Fab-lab de Luxeuil l'explique :
"C'est un complément aux masques traditionnels, il faut si on le peut, combiner les deux, car c'est une barrière suplémentaire contre la propagation du virus. La visière stoppe les projections d'autres personnes en protégeant à la fois la bouche et les yeux, par lesquels le virus peut passer."
"Attention à ne pas faire n'importe quoi !"
C'est le cri d'alerte lancé par Norbert Romand du Fab-Lab 3 Lapins"Il y a des normes à respecter, des choix de plastique à faire pour ne pas répandre le virus au lieu de le bloquer, les bonnes volontés doivent prendre contact avec nous, car on risque de produire les effets inverses de ce qu'on voudrait."
Il nous l'explique en détail :
Une capacité de production de 100 visières par jour
Avec une quinzaine d'imprimantes 3D à sa disposition, Loïc Roy va pouvoir produire une centaine de visières de protection par jour.
Elles sont destinées en priorité aux personnels soignants et seront distribuées gratuitement aux hôpitaux,Ehpad... Une petite participation de 5 euros sera demandée aux médecins et infirmiers liberaux, afin de participer aux frais engagés.
Une production de 1000 visières est lancée, elle pourrait être étendue à 3500 exemplaires.