La procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot a annoncé le placement en détention provisoire de Jonathann Daval, qui a avoué ce mardi, en garde à vue, avoir tué son épouse dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017.
Ce mardi, la procureure de la République, Edwige Roux-Morizot, a donné une conférence de presse en direct du tribunal de Besançon. Elle a annoncé le placement en détention provisoire de Jonathann Daval et sa mise en examen pour meurtre sur conjoint. La préméditation n'a pas été retenue. Le mari de la jeune femme risque la perpétuité criminelle.
"L'incohérence dans les déclarations, l'inspection complète de son véhicule, la reconstitution complète de son emploi du temps et les éléments qui je le précise étaient probants ont permis de résister aux négations du mis en examen" a déclaré E. Roux-Morizot.
E.Roux-Morizot : « On n’est qu’à trois mois d’enquête. C’est allé très lentement pour vous mais très vite pour nous. » #AlexiaDaval
— France 3 Franche-Comté (@F3FrancheComte) January 30, 2018
"C'est vraisemblablement une dispute conjugale. Il faut toujours faire attention, ce ne sont que des hypothèses" a détaillé la procureure.
Une potentielle complicité non évoquée
Au total, 500 gendarmes ont travaillé en collaboration sur cette enquête, au sein d'une cellule d'enquête, créée spécialement pour cette affaire. La procureure a tenu à saluer le travail des enquêteurs, qui ont, pas à pas, exclu les diverses fausses pistes : "de nombreux témoins sont venus expliquer un certain nombre de choses, tout a été pris au sérieux, tout a été écarté... Tout a été fait dans le même temps."
E.Roux-Morizot : « Alexia a vraisemblablement été tuée la veille de la déclaration de sa disparition. » #AlexiaDaval
— France 3 Franche-Comté (@F3FrancheComte) January 30, 2018
"Une potentielle complicité n'a pour le moment pas été évoquée. Les aveux facilitent notre travail même s'ils n'étaient pas essentiels" a déclaré la procureure de la République de Besançon, précisant que la dissimulation du corps n'avait pas été retenue.
E. Roux-Morizot n'a pas souhaité entrer dans les détails de l'enquête, repoussant régulièrement les questions plus précises des journalistes. Elle a également mentionné plusieurs fois les nombreuses déclarations des avocats de Jonathann Daval et de la famille de la victime, dans la presse. "Il faut le demander à ses avocats, qui s'expriment déjà largement" a-t-elle rétorqué à plusieurs reprises.
► Relire le déroulé de la conférence de presse.