Les sapeurs-pompiers sont intervenus samedi 8 juin 2024 chez Conflandey Industries pour maîtriser un important dégagement de poussière de calcium de savon au sein de la tréfilerie industrielle. Des opérations de ventilation et de refroidissement ont été nécessaires jusqu'en fin d'après-midi.
L'alerte a été donnée en fin de matinée, un peu après 11h, samedi 8 juin 2024. Les sapeurs-pompiers ont été appelés à la rescousse chez Conflandey Industries à Amoncourt (Haute-Saône). Un important dégagement de poussière de calcium de savon s'est produit au sein de la tréfilerie, dans un bâtiment de 1500m.
"Ce calcium de savon, sous forme de poudre, est utilisé pour lubrifier le fil métallique à l'entrée des machines, explique à France 3 Franche-Comté le lieutenant Jérémy Tailhardat, le commandant des opérations de secours. Lorsqu'il y a un échauffement, il y a combustion du savon. Ici, ça s'est propagé à l'isolant de la toiture qui s'est consumé sur environ 100m2."
Pas de flammes donc pour ce que les pompiers appellent quand même un "feu industriel", mais une fumée brûlante qui s'est logée dans le faux plafond . "La température peut monter entre 150 et 200°C", précise le lieutenant Jérémy Tailhardat.
Les opérations de ventilation et de refroidissement ont duré jusqu'à 18h. Une quinzaine de sapeurs-pompiers de Port-sur-Saône et de Vesoul étaient sur les lieux. Trois agents de maintenance seulement étaient présents dans l'entreprise. Aucun d'entre eux n'a été blessé.
40 000 km de fil
Conflandey Industries fabrique du fil métallique de différents diamètres pour l'automobile, l'agroalimentaire, la bureautique, les liaisons intercontinentales, le sanitaire ou le maraîchage. 40 000 km de fil machine sortent chaque jour de ses deux sites d’Amoncourt et Port d’Atelier, en Haute-Saône.
Une production exportée à 65% dans une cinquantaine de pays et qui se prête à de nombreuses applications, du câble sous-marin à l’agrafe. On la retrouve notamment dans les pneus, les masques chirurgicaux, les emballages alimentaires, les trombones, les sommiers ou encore les rayons de vélo.
L'entreprise qui a été rachetée en 2006 par un groupe allemand, emploie aujourd’hui 250 salariés permanents et une quarantaine d’intérimaires.