Pendant six mois, plans, maquettes, dessins, photos du projet de Renzo Piano pour les clarisses et l’association Oeuvre Notre Dame du haut sont exposés au centre Pompidou à Paris.
C’est le premier des arts, avant la peinture ou la sculpture, et pourtant l’architecture est peu exposée dans les musées d’art. Le centre Georges Pompidou a commencé tardivement sa collection d’‘architecture et de design; c’est en 1992 que les premières oeuvres ont été exposées et intégrées aux collections permanentes du musée d’art moderne. Dés le départ, Renzo Piano, inventeur avec Richard Rogers de cette raffinerie muséale qu’est Beaubourg, a été généreux. L’architecte a donné régulièrement des dessins, des maquettes, tout ce qui raconte la genèse d’un projet et c’est ainsi que Beaubourg est le seul musée à posséder autant de pièces de Renzo Piano. «C’est une collection unique» précise Olivier Cinqualbre, conservateur et responsable de la collection architecture du Centre Pompidou.
Le conservateur a voulu intégrer à cette collection le projet Ronchamp car, selon lui, il est important dans la carrière de Renzo Piano. « Sans même parler de la polémique, le contexte est délicat : le site en lui même avec la proximité de la chapelle Le Corbusier, la modestie du projet sont deux contraintes fortes qui font de Ronchamp un projet intéressant pour la collection».
En ce moment, au 4 eme étage du Centre Pompidou, une salle est entièrement consacrée au projet Ronchamp. Cet accrochage doit durer six mois et à mi-parcours, les dessins de Renzo Piano seront remplacés par d’autres pour ne pas les exposer trop longtemps à la lumière.
L’architecte italien se trouve une nouvelle fois exposé dans le musée qu’il a lui-même construit, «Ici, les maquettes sont mieux qu’à l’agence ! » confie Renzo Piano. Les bureaux parisiens de RPBW étant à deux pas de Beaubourg, Renzo Piano et son épouse Milly viennent au moins une fois par mois arpenter les allées du musée à l’affût de découvertes artistiques.
Déjà en 2000, l’exposition « Renzo Piano, un regard construit» avait permis aux 3000 visiteurs journaliers de Beaubourg de se familiariser avec l’oeuvre de l’architecte. Désormais, l’un des plus petits projets de l’agence et l’un de plus complexes se retrouve dans la collection du musée aux côtés des prestigieuses et innovantes réalisations comme le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou à Nouméa, le pavillon IBM ou encore de la fondation Menil aux Etats-Unis.
Le projet Ronchamp sur France 3
France 3 Franche-Comté diffuse samedi 20 octobre à 15h20 le documentaire "Les clarisses de Ronchamp, un risque pour la vie". C’est une histoire incroyable... Les soeurs clarisses de Besançon ont tout quitté pour vivre une aventure humaine et spirituelle.
Elles ont vendu leur monastère de Besançon pour fonder unefraternité internationale au pied de la chapelle de Ronchamp, chef d’oeuvre de Le Corbusier. Et c’estRenzo Piano, un autre illustre architecte, qui leur a dessiné ce couvent du XXIe siècle. France 3Franche-Comté a suivi pendant cinq ans cette rencontre a priori improbable entre une star del’architecture et des soeurs ayant fait voeu de pauvreté. Ces femmes sont pour la plupart très âgées etelles vont expérimenter une nouvelle forme de vie contemplative. Un «risque pour la vie» pris pour lesgénérations futures de clarisses.
Avant-première de ce film ouverte à tous et gratuite le mercredi 17 octobre à 20 heures à la salle des fêtes de Ronchamp.
D'autres informations sur ces cinq années de reportages et de tournage sur le site "Les lumières de Ronchamp"