Depuis bientôt un mois, des habitants de Vantoux-et-Longeville (Haute-Saône) se sentent isolés du monde. Ils vivent sans internet, téléphone fixe et télévision. L'opérateur Orange ne cesse de repousser les rendez-vous et évoque une panne plus compliquée que prévu.
Les habitants de la commune de Vantoux-et-Longevelle (Haute-Saône) n'en peuvent plus. Depuis le 29 octobre 2023, ceux qui sont reliés à l'opérateur Orange n'ont plus internet, de téléphone fixe ainsi que la télévision.
Des habitants isolés
Le 21 septembre dernier, un camion arrache un poteau, déjà endommagé depuis juillet, qui supporte les câbles internet et téléphonique de la commune ainsi que la fibre. Suite à cet incident, les équipes d'Orange ont été prévenues et sont venues constater les dégâts.
"Personne ne fait rien. Les anciens n'ont plus de contact avec leurs proches qui habitent loin. Qui va payer tout ça ?", s'agace Michel Canévarolo, retraité qui vit dans ce village de 184 habitants. Il continue : "Mon épouse est paralysée et en fauteuil roulant. On peut joindre les secours que par un téléphone fixe adapté à ses appels, je suis donc obligé de rester chez moi."
Ça me fait perdre des ventes, c'est sûr.
Laurent RivetMaire du village et fournisseur de sapins
L'intervention d'Orange ne cesse d'être repoussée. D'abord, le 3 novembre, puis le 6, le 11, le 17, le 24.... "Votre panne internet est plus complexe que prévu", avancerait l'opérateur auprès du maire de la commune Laurent Rivet.
Cette panne met en péril l'activité professionnelle de certains habitants. C'est le cas du maire de Vantoux-et-Longevelle. À côté de son mandat, il est fournisseur en sapins. En cette période de Noël, "des gens m'appellent en me demandant si je suis en vacances... mais non, je n'ai juste plus internet ni de téléphone. Ça me fait perdre des ventes, c'est sûr", explique-t-il.
"On est coincés"
"Si on était en Bretagne, je comprendrais avec la tempête. Mais là, chez nous, il faudrait une demi-journée de travail pour les équipes d'Orange. Je pense que les équipes ne veulent pas se déplacer sur les petites lignes", a constaté Michel Canévarolo.
"Ça fait un mois qu'on attend. On nous promet la lune. On croirait qu'on demande quelque chose d'impossible. Aujourd'hui, on est coincés", se désole Laurent Rivet.
