Événement culturel majeur de la Haute-Saône, le Festival International des Cinémas d’Asie (FICA), qui fête ses 30 ans cette année, s’ouvre ce mardi 6 au Théâtre Edwige Feuillère, jusqu’au 13 février.
Le FICA, le plus vieux festival asiatique d’Europe
Créé en 1995, le FICA de Vesoul est le doyen des festivals asiatiques d’Europe et le seul des festivals asiatiques européens à s’intéresser à l’Asie dans sa totalité géographique, du Proche à l’Extrême-Orient, de l’Oural au Pacifique et du Canal de Suez à l’Océan Indien. Depuis sa création, il y a 30 ans, le FICA a attiré 700 000 spectateurs, le plaçant à la première place des Rendez-vous du cinéma d’auteur asiatique d’Europe.
Conformément à la vocation artistique du festival d'être un vrai festival de recherche et de défense du patrimoine cinématographique, le FICA propose cette année une programmation de 92 films, dont 52 inédits, qui se déclineront en plusieurs sections : "visages des Cinémas d'Asie contemporains", compétition "longs métrages de fiction inédits en France", compétition "documentaires inédits en France". Une programmation de qualité.
Chaque année, Martine et Jean-Marc Thérouanne, le couple de fondateurs du FICA, s'attachent à montrer "toutes les facettes des cinémas d'Asie", en dénichant des films "peu diffusés" en Europe, présentés "au moins" en première française, parfois en première mondiale. Et la recette fonctionne : en 30 ans, le FICA a présenté 2.200 films et invité 950 cinéastes. Pour cette 30e édition, parmi les 17 longs-métrages en compétition, deux seront présentés en première mondiale, six en première européenne et quatre en première française.
Au-delà des films inédits, assister au FICA permet aussi de rencontrer des réalisateurs renommés, qu’on ne pourrait pas croiser ailleurs. Citons le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf, également scénariste et acteur iranien. C’est lui d’ailleurs qui préside le jury international cette année.
Vous pourriez également croiser Zero Chou, réalisatrice taïwanaise, Mostofa Sarwar Farooki, réalisateur, producteur et scénariste bangladais, et Shogen, acteur japonnais.
Des tarifs pas excessifs
L'entrée du FICA est à moins de 10 euros et c’est assez rare. Le tarif normal est à 8 euros et le tarif réduit à 6 euros 50 (associations cinéphiles, carte Cézam, demandeurs d’emploi, abonnés de Télérama).
Pour les forfaits, comptez un passeport à 80 euros pour tous les films ou à 32 euros 50 pour une carte cinq films. Pour les moins de 30 ans, le prix est fixé à 3 euros 50.
Une programmation de qualité
Chaque année, Martine et Jean-Marc Thérouanne, le couple de fondateurs du FICA, s'attachent à montrer "toutes les facettes des cinémas d'Asie", en dénichant des films "peu diffusés" en Europe, présentés "au moins" en première française, parfois en première mondiale. Et la recette fonctionne : en 30 ans, le FICA a présenté 2.200 films et invité 950 Cinéastes. Pour cette 30é édition, parmi les 17 long-métrages en compétition, deux seront présentés en première mondiale, six en première européenne et quatre en première française.
Au-delà des films inédits, assister au FICA permet aussi de rencontrer des réalisateurs renommés, qu’on ne pourrait pas croiser ailleurs. Citons le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf, également scénariste et acteur iranien. C’est lui d’ailleurs qui préside le jury international cette année.
Vous pourriez également croiser Zero Chou, réalisatrice taïwanaise, Mostofa Sarwar Farooki, réalisateur, producteur et scénariste bangladais, et Shogen, acteur japonnais.
Un festival familial
Grâce aux « après-midi famille » du mercredi, à l’Espace Théâtre François Villon, et à la programmation du week-end au cinéma Majestic, le FICA est à destination de tous. Exemple d’une programmation familiale : film coréen : Piro Piro de Baek Mi-young et Min Junh-ah, film japonnais Miraï ma petite soeur de Hosoda Mamoru, film syro-canadien : Dounia et la princesse d’Alep de Marya Zarif et d'André Kadi et le film mongolien : Si seulement je pouvais hiberner, de Zoljargal Purevdash.
Parce que ce sont les 30 ans !
Si vous n’avez jamais assisté au FICA, c’est le moment d’y aller ! Cette année, le festival fête ses 30 ans ! Martine et Jean-Marc Thérouanne, chevilles ouvrières du Festival des cinémas d'Asie de Vesoul sont partis de rien, mais dotés d'une solide passion pour le cinéma et d'un véritable amour pour l'Asie ils ont réussi à faire du Festival international des cinémas d'Asie (FICA) de Vesoul un évènement cinématographique de premier ordre. C'est en 1994 que l'idée a germé dans leur esprit. Pour célébrer l'invention du cinéma par les frères Lumière, l'association des cinéphiles de Vesoul, alors présidée par Martine Thérouanne, se lance dans l'organisation d'une petite manifestation.
"Il fallait se démarquer des nombreux festivals existant en France", se remémorent les deux cinéphiles, qui se sont rencontrés en Thaïlande en 1982. "Notre histoire personnelle, notre amour pour l'Asie, et l'absence d'un festival en France sur ce thème ont abouti à la création d'un festival des cinémas d'Asie du Proche à l'Extrême-Orient".
La première édition se tient sur cinq jours en avril 1995. Douze films sont alors présentés, pour 1.500 entrées. Le travail accompli et leur expertise sur le cinéma asiatique leur valent la reconnaissance de leurs pairs.
En 2018, le couple s'est vu décerner le "Korean Cinema Award" au Festival de Busan, en Corée du Sud, parfois présenté comme le "Cannes de l'Asie". Et en 2019, Martine Thérouanne a été élevée au rang d'Officier dans l'Ordre du Soleil Levant par l'Empereur du Japon. "Plutôt que de la fierté, nous avons le sentiment de la mission accomplie, celle de prouver que l'on peut poser Vesoul sur la carte mondiale du cinéma", confie celle qui est aussi régulièrement sollicitée pour présider des jurys de festivals. Mais loin de se contenter de ces distinctions, les cofondateurs s'attachent désormais à transmettre leur savoir-faire et à former de nouveaux dirigeants, afin que le FICA "ne soit pas que l'aventure d'un couple, mais qu'il y ait une continuation du festival".