DIRECT. Colère des agriculteurs. Les tracteurs de Haute-Saône à 50 km de Paris

Mardi 30 janvier, une trentaine d'agriculteurs de Haute-Saône est partie de la zone artisanale de Combeaufontaine, à deux heures du matin. Direction l'Ile-de-France, pour participer au "siège de Paris", le blocage par des agriculteurs en colère des principaux axes routiers menant à la capitale. Suivez notre direct.

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Un départ de nuit, qui n'a pas freiné la colère des agriculteurs. Mardi 30 janvier, une trentaine de tracteurs de Haute-Saône sont partis en direction de la capitale, à l'appel de la FDSEA. L'objectif est clair : faire monter les "troupes" en Ile-de-France pour participer au "siège de Paris", le blocage des axes routiers menant à la capitale par des exploitants agricoles venus de tout le pays. Suivez notre direct, au plus près du convoi.

16 h 45 : la stratégie évolue du côté des agriculteurs. Depuis quelques minutes, certains tracteurs quittent le barrage, direction, la N107, pour établir un nouveau barrage au niveau de la Francilienne. "85 tracteurs ont quitté le péage pour étendre un peu notre action et continuer à mettre la pression" précise Valéry Chalmin, agriculteur haut-saônois présent sur place. "Les annonces d'Attal, on les a même pas écoutés en entier. Tout ce qu'on veut, c'est que ces promesses se transforment en quelque chose de concret". 

16 h 30 : Dans sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de créer "une exception agricole française". "Je suis lucide face à l’empilement des normes" a expliqué Gabriel Attal, qui a fait plusieurs promesses aux agriculteurs.

Parmi celles-ci, les exploitants qui n'ont pas encore reçu le solde des aides de la politique européenne de soutien à l'agriculture (PAC) au titre de 2023 seront crédités "d'ici au 15 mars", a assuré le Premier ministre. Même chose concernant les aides à l'installation au profit des jeunes agriculteurs, qui seront versées dans les prochaines semaines.

Autres nouvelles mesures : la réévaluation des taux de prise en charge des frais vétérinaires, augmentés à 90 % ou la création dès le 5 février d'un "guichet" pour la prise en charge des frais vétérinaires concernant la Maladie hémorragique épizootique (MHE), qui touche les bovins. Gabriel Attal a également annoncé qu'un "grand plan sur la traçabilité" serait mis en place avec un objectif : "garantir une concurrence équitable" entre agriculteurs français et leur voisin européen.

15 h 30 : Les manifestants sont rassemblés en Assemblée générale, pour discuter de la marche à suivre, alors que le Premier ministre Gabriel Attal a commencé sa Déclaration de politique général, en multipliant les allusions au monde agricole. Selon notre journaliste Frédéric Buridant, présent sur place, le discours ne convainc pas et une poursuite du mouvement est demandée par la FNSEA.

13 h 00 : à noter la présence des agriculteurs de la FDSEA Seine-et-Marne. Tous les exploitants mangent sous des barnums installés à même le bitume.

12 h 00 : le convoi de la FDSEA de Haute-Saône et de l'Aube est arrivé depuis quelques minutes au barrage des Eprunes. Des bottes de pailles et de foins ont été installées. Les agriculteurs sortent les barbecues pour se restaurer.

Pour rappel, le Premier ministre Gabriel Attal prendra la parole à 15 heures pour sa Déclaration de politique générale. Les professionnels du secteur espèrent l'annonce de nouvelles mesures en leur faveur. 

11 h 45 : le convoi rejoint le barrage installé au péage des Eprunes, à Montereau-sur-le-Jard (Seine-et-Marne), sur l'A5. Des agriculteurs haut-saônois y sont déjà présents. Les tracteurs devraient y attendre la Déclaration de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal, très attendu.

8 h 30 : Premier arrêt à proximité de la préfecture de l'Aube, où une jonction doit s'opérer avec 40 tracteurs d'agriculteurs locaux pour, ensuite, monter ensemble sur Paris. Tous remonteront ensuite l'A5 pour atteindre la capitale. À noter, que le convoi se renforcera en faisant des arrêts dans les communes de Vulaines (Aube) et Marolles-sur-Seine (Seine-et-Marne).

2 h 40 : le convoi se met en branle à grand renfort de klaxons. Les automobilistes matinaux et nocturnes circulant sur la N19, puis les autoroutes A31, A5 et A26, ont pu ainsi voir s'étaler sur des centaines de mètres les tracteurs Haut-Saônois, direction Troyes.

2 h 30 : Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA de Haute-Saône, explique la marche à suivre.

Le préfet a donné son autorisation pour que les tracteurs empruntent l'autoroute. Donc, vous y serez à partir de Langres. Bonne route, ne faites pas les fous. De toute façon, la barrière de l'A5 devrait pas vous faire peur.

Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA de Haute-Saône

2 h 20 : "France, veux-tu encore de tes paysans". Voilà le slogan qui accueillait les volontaires au départ, cette nuit. Sur place, peu après deux heures, ils sont déjà des dizaines. On se regroupe, on évoque l'ordre de marche, on "décore" les engins avec des pancartes revendicatrices, des drapeaux ou des branches de sapins.

Le syndicat Coordination rurale lui aussi en action

La FDSEA 70 a également organisé un départ de voitures depuis la maison des agriculteurs, à Vesoul, ce mardi 30 janvier à 9h. "L'idée, c'est que des renforts partent au compte-goutte. Les gars auront toujours besoin de monde à la capitale" précise Alexandre Lacroix, vice-directeur du syndicat.  Plusieurs tracteurs du syndicat Coordination rurale de Haute-Saône sont également partis pour l'Ile-de-France lundi 29 janvier en soirée, rejoints par des membres de la CR du Doubs. 

Pour rappel, depuis le 18 janvier 2024, les agriculteurs français, à l'appel des syndicats de la profession, multiplient les blocages et manifestations pour protester contre leurs conditions de travail et leurs faibles rémunérations. Une colère que le gouvernement avait tenté d'apaiser le vendredi 26 janvier, avec l'annonce par le Premier ministre Gabriel Attal d'une dizaine de mesures censée répondre à la colère des agriculteurs. Insuffisants aux yeux du secteur agricole, qui a décidé de multiplier les actions cette dernière semaine de janvier.

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