Un traitement approuvé par la Haute Autorité de Santé est notamment prescrit à l’hôpital de Vesoul (Haute-Saône) à des personnes immunodéprimées qui ne produisent pas d’anticorps pour lutter contre le virus.
Des patients immunodéprimés de l’hôpital de jour à Vesoul reçoivent actuellement un traitement pour être mieux protégés face au Covid-19. C’est le cas d’André, 84 ans, opéré d’un lymphome il y a deux ans.
Son système immunitaire est fragile et les médecins ont décidé de lui injecter en intramusculaire ce traitement, notamment pour mieux lutter contre le variant Omicron. "J’ai eu mes trois vaccins, mais comme j’ai eu une chimio, mes vaccins n’ont pas pris, j’avais une immunité zéro", dit André, qui a reçu une injection de ce traitement.
Reportage F. Buridant, A. Laroche, M. Blanc
Comme André, Dominique a fait ses trois doses de vaccin, et lui non plus ne produit pas d'anticorps. Il a également eu accès au traitement à Vesoul. "J’étais assez angoissé, jusqu’à ce qu’on me propose ce traitement", explique Dominique, 67 ans, également immunodéprimé. "Je suis là pour ma chimio et pour l’injection d’anticorps", explique-t-il.
Un accès précoce en France
André et Dominique ont donc reçu ce traitement développé par le laboratoire AstraZeneca et autorisé par la Haute Autorité de Santé dans certaines situations. "Ça peut changer, mais aujourd'hui, c’est une injection intramusculaire, une fois tous les six mois", précise Cyril Faure, médecin coordinateur à l'hôpital de Vesoul.
Ce traitement à base d’anticorps monoclonaux est destiné aux personnes de 18 ans et plus à très haut risque de forme sévère de cette infection, qui sont mal ou pas protégés par la vaccination. "C’est accessible en France sous la forme d’un accès précoce, on avait déjà cela à notre disposition en fin d’année dernière, mais il ne marchait pas sur le variant Omicron, on a donc un nouveau traitement depuis le début de l’année 2022", poursuit le médecin Cyril Faure.
André et Dominique auront rendez-vous dans trois mois pour une évaluation puis dans six mois, pour une nouvelle injection.
En France, environ 300.000 personnes sont immunodéprimés : greffées, dialysées, transplantées, atteintes de certains cancers ou prenant des traitements qui affaiblissent leur système immunitaire.