A Vesoul, en Haute-Saône, difficile voire impossible de trouver encore un vaccin contre la grippe. La demande a été plus nombreuse que l'an passé. Les officines sont en rupture depuis plusieurs jours.
Dans cette pharmacie de Vesoul, plus l'ombre d'un vaccin contre la grippe. "Nous sommes en pénurie depuis 15 jours malgré une commande plus important que l'an passé" explique Nathalie Fotso, pharmacienne.
"Cette année c'est allé très vite, les gens se sont vaccinés plus tôt" a-t-elle constaté. Impossible de se réapprovisionner. Les pharmacies ont bien tenté du côté des laboratoires et des grossistes. En vain pour l'instant. La pharmacie avait pourtant commandé 500 vaccins contre 400 l'an passé.
Selon la pharmacienne que nous avons rencontrée, la campagne de vaccination a sans doute été plus efficace. Les gens ont été sensibilisés aux risques de la grippe par leurs pharmaciens, médecins généralistes, infirmières... pense-t-elle.
Pénurie de #vaccins contre la #grippe en #HauteSaone comme ici à #Vesoul..difficile voire même impossible d'en trouver dans les pharmacies du département pour les retardataires qui souhaitaient se faire vacciner @F3FrancheComte pic.twitter.com/1Ln6BmwoGq
— Frédéric Buridant (@FredBuridant) 17 décembre 2018
La campagne de vaccination a débuté le 6 octobre en France. Les publics ciblés sont les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire...), les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité morbide, soit "plus de 12 millions de personnes".
Autre explication possible à la pénurie de vaccins, dans quatre régions tests (Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie), les personnes concernées par les recommandations peuvent se faire vacciner en pharmacie. C'est plus simple, pas besoin de prendre rendez-vous et une partie des vaccins se sont écoulés ainsi.
Pour la saison 2017-2018, l'épidémie de grippe s'était terminée mi-avril. Le premier bilan avait fait état de 13.000 morts, soit moins que les 14.400 de l'année précédente. Le pic d'épidémie cet hiver est attendu en janvier-février 2019.