Ce samedi 31 août, le triathlète de Haute-Saône a été champion du monde de la discipline. Vincent Luis devait pour cela terminer dans le top 5 de la grande finale du WTS à Lausanne en Suisse.
Vincent Luis a décroché à 30 ans son premier titre de champion du monde de triathlon samedi à Lausanne (Suisse), à un an des Jeux olympiques, une première pour un Français depuis Olivier Marceau en 2000.
World Triathlon Series podium has been announced!
— TriathlonLIVE (@triathlonlive) August 31, 2019
It's time to celebrate! ?
Frenchman Vincent Luis has delivered across the season to be crowned World Champion! ??
? Mario Mola | Spain
? Javier Gomez | Spain
? @w_araujo_photo ?@vincentluistri @mariomola @Jgomeznoya pic.twitter.com/zuawhUX2Mj
Le triahtlète de Vesoul a pris la 5e place de la grand finale à Lausanne, un rang suffisant pour remporter le titre mondial désormais décerné sur l'ensemble de la saison entre mars et septembre. Il succède à son compagnon d'entraînement, l'Espagnol Mario Mola, vainqueur de la série mondiale sur distance olympiques (WTS) en 2016, 2017 et 2018.
"En venant ici, je voulais vraiment gagner la course. Je savais que Mario Mola n'allait vraiment pas être loin de la gagner, donc j'ai essayé de rester avec lui le plus longtemps possible. Après la natation, quand j'ai entendu que c'était 17 secondes (l'écart entre lui et le groupe Mola), je savais que ça allait être une course entre lui et moi, et que ça allait se jouer à la place. Quand je me suis fait décrocher, je n'ai pas trop paniqué même si je savais que je n'avais plus trop d'essence dans le moteur. Je suis resté le plus longtemps possible en contrôle. J'ai fait une course ni attentiste, ni opportuniste. Je suis simplement resté à ma place, comme je devais être. Tout s'est passé +comme sur des roulettes+. Cinquième, c'est le minimum syndical, je repars avec la médaille."
Avant 2009, le titre mondial se jouait sur une course d'un jour. Seul un Français était parvenu à remporter le sacre planétaire, c'était en 2000 et Olivier Marceau avait franchi la ligne d'arrivée en tête à Perth (Australie), l'année de l'introduction de la discipline au programme olympique.
Le couronnement de Lausanne vient récompenser une saison exceptionnelle pour Vincent Luis, la plus régulière depuis qu'il est engagé dans la série de référence. Il s'est imposé à Yokohama (Japon) à la mi-mai sur la distance olympique, et a pris la deuxième place à Hambourg (Allemagne) sur distance sprint, en juillet.
Objectif : JO 2020 pour Vincent Luis
Par équipes, il a conclu le relais tricolore (avec Cassandre Beaugrand, Emilie Morier, et Léo Bergère) aux Championnats du monde de relais mixte à Hambourg, apportant un deuxième titre consécutif aux Bleus dans cette épreuve spectaculaire qui fera son apparition aux Jeux en 2020 à Tokyo.Les JO-2020 sont le prochain objectif de sa carrière, dans un an au Japon, lui qui a pris la 11e place à Londres en 2012 et la 7e à Rio en 2016.
"J'ai déjà fait deux fois les Jeux, donc je sais ce que c'est. Top 10 et finaliste, je sais ce que c'est. Je vais y retourner pour une médaille, j'en ai les capacités. Maintenant, c'est une course tous les quatre ans, il faut la réussir. Pour nous en triathlon, c'est la plus importante. Il y a aussi le relais par équipes où l'on a de grandes chances de médailles. Je vais maintenant tout axer sur les Jeux" conclut le Vésulien.
Vincent Luis a rejoint en juin 2018 le groupe d'entraînement de Joël Filliol, passant une partie de l'année en Arizona à Flagstaff, à plus de 2.000 mètres d'altitude. Il y côtoie les meilleurs triathlètes du monde comme Mario Mola, l'Australien Jacob Birtwhistle ou encore les Américaines Taylor Spivey (sa compagne) et Katie Zaferes.