Scorpion, taureau charolais d’un élevage de Haute-Saône, va défendre les couleurs de la Bourgogne-Franche-Comté au Salon de l'Agriculture à Paris (25 février-5 mars 2023). Rencontre avec l’animal et ses éleveurs.
C’est un beau bébé de deux ans. À Blondefontaine, en Haute-Saône, qu’il neige, pleuve ou fasse grand bleu, Scorpion est dans les prés. 1200 kilos, un gabarit et des formes impressionnantes, l’animal ne rentre que deux fois par jour à l’étable pour manger, et s’offrir un régime de champion !
Ce taureau charolais fait la fierté de Julien Demongeot. L’éleveur a acquis l’animal il y a un an dans un élevage de l’Allier avec son ami le Bourguignon Frédéric Borne. Génétique, chance et passion. Pour Julien, il faut ces trois critères pour donner vie à des animaux comme Scorpion. “C’est un animal impressionnant, par sa physionomie, son gabarit, sa gentillesse. Je ne sais pas si on a l’exception, mais on y croit, on y pense”, confie l’éleveur à notre journaliste Frédéric Buridant.
Scorpion a déjà participé à des concours. Pour le préparer au mieux au SIA 2023, et l’habituer au bruit, Julien Demongeot fait écouter à son taureau régulièrement de la musique ! Scorpion participera au concours dans la catégorie des taureaux de deux ans. Ils ne seront que six dans sa catégorie.
Si vous ne voyez en Scorpion qu’un taureau impressionnant, les connaisseurs y verront des détails bien précis qui en font un animal hors norme. L’épaisseur de l’aloyau sur le dos, cette partie de viande qui est vendue la plus chère en boucherie, le dos et une viande qui descend jusque dans l’arrière-train.
Dans cette exploitation de Haute-Saône, Scorpion est l’un des 8 taureaux reproducteurs pour une centaine de vaches charolaises. Petit charolais deviendra grand. Ici, la reproduction se fait par monte naturelle ou par insémination artificielle.