Ce lundi 13 avril au soir, c'est un nouvel exercice pour le chef de l'Etat. Emmanuel Marcron va s'exrpimer devant les français sur les suites du confinement et l'épidémie de Coronavirus Covid-19. Un de ses proches, le sénateur de Côte d'Or François Patriat nous livre ses attentes.
Il y a un mois, Emmanuel Macron s’adressait aux Français pour sa première allocution télévisée sur le coronavirus. Ce lundi 13 avril, Emmanuel Macron s’exprimera à nouveau. Entre fermeté et compassion, il devra réussir au moment où la défiance de l'opinion se fait entendre.
Une prise de parole prévue à 20h02 pour ne pas télescoper les désormais traditionnels applaudissements à destination des soignants. Et lui aussi devrait, une nouvelle fois, de remercier les personnels soignants qui se battent depuis le début de l’épidémie pour sauver des vies mais aussi tous ceux qui, par leur travail, continuent à "faire tourner" le pays. Mais le président doit aussi « remercier les français d’avoir faire des efforts pour contenir l’épidémie » selon le sénateur (LaRem) bourguignon François Patriat, un proche du chef de l’Etat.
Emmanuel Macron qui a bien fait de repousser le jour de son intervention selon le président des sénateurs LaRem : « La semaine dernière je lui ai envoyé un message : pourquoi parler si vite ? Il faut attendre les bonnes nouvelles à annoncer. Et il a finalement repoussé son intervention ». Le Président de la République qui ne devrait pas manquer donc d’évoquer les premières bonnes nouvelles : le fameux plateau épidémique et le début de la baisse du nombre de malades admis en réanimation.
Emmanuel Macron doit avoir un discours marqué par la modestie, la lucidité, la sérénité mais aussi la fermeté
Des bonnes nouvelles qui « permettent d’illustrer l’efficacité des mesures prises » selon François Patriat qui ajoute : « le choix brutal du gouvernement de mettre en place un confinement stricte est payant ». Cependant il reconnaît : « Emmanuel Macron doit avoir un discours marqué par la modestie, la lucidité, la sérénité mais aussi la fermeté ». Pour le sénateur de Côte-d’Or, il faut dire aux français « on ne sait pas tout, mais les mesures prises permettent de faire diminuer la pandémie ».
Les Français ne sont pas immunisés
L’heure est donc plus que jamais au confinement et il ne faut pas relâcher les efforts « car les Français ne sont pas immunisés ». 10 ou 15 mai, François Patriat avoue ne pas connaitre la date du déconfinement. « Il n’est même pas certain qu’il donne une date » précise ce proche d’Emmanuel Macron. « Nous préparons le déconfinement mais les méthodes ne sont pas tranchées car on n’a pas encore tous les éléments. Dans un premier temps il vaut mieux être ferme et dur ».
Nous devons tirer les leçons de ce qui se passe
Le président doit « fixer des perspectives, qu’il dise que demain nous devons tirer les leçons de ce qui se passe en matière de relocalisation, le plan du climat, qu’on tienne compte des urgences nationales » pour le sénateur bourguignon. Selon les premières indiscrétions : pas d'école avant septembre et peut-être pas non plus de réouverture des bars et des restaurants avant, au moins, fin juillet.
On passe du confinement au boulot pour redresser le pays
Les mesures sanitaires auront évidemment un impact économique. « Il faut dire aux Français qu’on ne passe pas du confinement aux vacances. On passe du confinement au boulot pour redresser le pays. Il faudra travailler plus » selon François Patriat qui a bien conscience que ce discours « du réalisme et de l’intelligence » n’est pas populaire dans l’opinion.
Le discours le plus difficile
« C’est le discours le plus difficile que le président Macron ait à faire » selon François Patriat. Et il y a urgence alors que la défiance des Français l’égard de l’exécutif s’est installée. Aujourd’hui ils sont seulement 38% à faire confiance au gouvernement pour faire face à l’épidémie de coronavirus selon un sondage Ifop publié par le JDD.