Dire que le nucléaire est une "filière d'avenir", ce sont "des paroles de bon sens" déclare Arnaud Montebourg.
L'ancien député de Saône-et-Loire, devenu ministre du Redressement productif, a rallumé le feu qui couvait entre le PS et ses alliés écologistes.
L'ex-président du conseil général de Saône-et-Loire est en déplacement en Bourgogne à l'entreprise Atol ce lundi 27 août. Arnaud Montebourg a affirmé que ses propos sur le nucléaire comme "filière d'avenir" n'étaient "pas une provocation", car ils étaient "dans la droite ligne de la campagne présidentielle de François Hollande". Il a aussi affirmé que l'Allemagne qui "a décidé d'abandonner le nucléaire, voit le prix de son énergie augmenter et s'apprête à importer de l'électricité d'origine nucléaire".
"Mes paroles sont des paroles de bon sens. Entre les emplois directs et indirects, ce sont plus de 500 000 personnes qui travaillent pour le nucléaire en France". Le ministre a ajouté : "Areva est une des plus belles entreprises nucléaires au monde en exportant deux tiers de ses productions".
Le nucléaire est un acteur majeur de l'économie bourguignonne. Ce secteur représente plus de 10 000 emplois dans une région, qui abrite notamment le PNB (Pôle nucléaire de Bourgogne). Le géant Areva possède à lui seul deux sites en Saône-et-Loire, l'un à Saint-Marcel près de Chalon-sur-Saône et l'autre au Creusot. |
Des déchets "pour l'éternité"
Arnaud Montebourg, a déclaré, dimanche 26 août 2012, que "le nucléaire est une filière d'avenir", tout en reconnaissant qu'il fallait qu'il soit "rééquilibré". Depuis, la polémique ne cesse de s'amplifier. Europe Ecologie Les Verts (EELV), Greenpeace et de nombreuses autres formations n'ont pas de mots assez durs pour critiquer la position du ministre du Redressement productif.
Agir pour l'environnement, par exemple, estime qu'Arnaud Montebourg a raison en disant que le nucléaire "est une filière d'avenir", puisque avec ses déchets radioactifs il nous engage "pour des millénaires", voire "pour l'éternité".
Durant la campagne présidentielle, le président François Hollande avait promis d'engager "la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025", conformément à l'accord électoral qui avait été négocié dans la douleur entre le PS et les écologistes d'EELV. Ces derniers défendaient une sortie du nucléaire. |