"Nous encaisserons certainement des échecs, mais il faut tout tenter", déclare le ministre du Redressement productif
L'élu bourguignon, qui vient d'obtenir le porte-feuille du Redressement productif, a accordé une interview au Journal du Dimanche. Il a prévenu que le gouvernement pourrait rencontrer des échecs en matière de réindustrialisation.
"Nous encaisserons certainement des échecs mais il faut tout tenter (...) y compris les solutions les plus audacieuses", a déclaré le nouveau ministre, interrogé sur les menaces de fermetures de sites. Pour des secteurs en difficulté comme le raffinage ou la sidérurgie, Arnaud Montebourg a plaidé pour des "solutions viables et durables". "Je ne considère pas que les batailles sont perdues d'avance. Elles n'ont encore pas commencé", a-t-il affirmé.
"Je lancerai dans quelques semaines un appel à tous les Français de bonne volonté pour qu'ils nous apportent leurs idées" pour la "reconstruction de notre appareil productif", "grande cause nationale", a ajouté M. Montebourg. "Ensuite, il faudra inventer des soutiens de toute nature : recherche et développement, financement, fiscalité, réglementation, prix de l'énergie", a poursuivi le nouveau ministre.
Il a aussi rappelé que la future banque publique d'investissement "sera le bras armé du redressement productif, avec la création du livret épargne-industrie qui financera des projets".
Les plans sociaux vont sortir du congélateur
"Les plans sociaux qui ont été mis au congélateur pendant la période électorale sont en train de ressortir" a déclaré Arnaud Montebourg, en marge de la visite qu'il a rendue aux salariés du groupe Sicavyl, en Saône-et-Loire, samedi 19 mai 2012. "Nous allons connaître, dans très peu de temps, de nombreux dégâts supplémentaires qui vont apparaître dans de grandes entreprises", a prédit le nouveau ministre.
Pour lui, le redressement de l'industrie "suppose que les idées de tout le monde doivent pouvoir s'unir pour trouver des solutions". "Solutions privées, solutions publiques, alliance du privé et du public, c'est comme ça, au cas par cas, que nous remonterons notre économie", a-t-il insisté.