Les experts sont au chevet des rivières franc-comtoises. Pas tous d'accord sur le diagnostic.
La nouvelle était presque rassurante. On avait enfin identifié le coupable. Un champignon. Particulièrement virulent, "Saprognelia", aurait décimé les populations de poissons, dans la Loue, le Doubs et la Bienne.
Le germe aurait été introduit par l'homme, peut-être à l'occasion d'une activité comme la pêche. C'était la conclusion de l'expertise menée par l'Université de Neuchatel, en Suisse.
Elle avait été publiée fin mai (voir notre reportage ci-dessous). Il suffisait donc d'attendre la fin de l'épidémie pour que tout rentre dans l'ordre.
Coupables et pollutions multiples
Trop simple, selon l'association "SOS Loue et rivières comtoises". Avec l'aide d'autres scientifiques, elle réagit aujourd'hui à l'étude Suisse. Avec un argument simple : Le germe identifié est connu depuis longtemps, et n'avait pas provoqué de dégâts auparavant. Conclusion : Si les poissons sont bien morts à cause de ce germe, ce germe est le "tueur" qui a achevé des poissons affaiblis par la pollution chronique des rivières.
Assainissement défectueux des communes, polluants agricoles ou industriels, produits de traitement du bois dans les forêts et les scieries sont toujours les coupables désignés. C'est moins rassurant qu'un simple germe, même virulent...
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