Les élus régionaux Europe Écologie - Les Verts veulent un recentrage sur les Trains Express Régionaux.
Les conseillers régionaux Europe Écologie - Les Verts (EELV) de Bourgogne, de Franche-Comté et d’Alsace demandent aux Régions concernées de renoncer à la construction de la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin Rhône.
Les élus EELV rappellent qu'avec le désengagement de plusieurs partenaires (État, RFF, Suisse, Europe), "la seconde phase de la Branche Est s’affirme aujourd’hui comme une véritable impasse financière, au vu des quelques dizaines de minutes qui pourraient être gagnées sur l’axe nord-sud".
"Pourquoi dépenser des milliards en LGV pour gagner quelques minutes ? Alors même, qu’avec quelques millions d’euros, nos Régions sont en mesure de faire évoluer qualitativement et quantitativement le trafic TER existant et dans des délais courts ?", interrogent les élus EELV.
En revanche, déclarent-ils, "près de 80% des voyageurs effectuent des trajets de moins de 50 km depuis leur domicile". Il y a donc "une urgence sociale et écologique à encourager l’utilisation de ces transports en commun avec des tarifs attractifs, des horaires fiables, du matériel de qualité".
La ligne Dijon-Saint-Amour Europe Écologie - Les Verts propose aux Régions d’explorer de nouvelles pistes, et notamment celle du maintien des lignes existantes. Ils citent, en exemple, la ligne de la Bresse, de Dijon à Saint-Amour, qui est "une ligne moderne, à deux voies, électrifiée … ce qui se fait de mieux en France". Cette ligne permet "des liaisons de Dijon à Lyon ou Genève, de Paris à l’Italie, elle a un intérêt local pour les travailleurs et les étudiants se rendant à Dijon ou Bourg-en-Bresse, et elle est très sous utilisée". De plus, indique EELV, "cette ligne par Louhans et Bourg permet un trajet Nord-Sud alternatif à la ligne Paris-Dijon-Lyon en cas de problème, travaux ou incidents, et il y en a souvent sur cet itinéraire très chargé". Mais, déplorent les élus, le conseil régional de Bourgogne prévoit la suppression de 7 trains pour décembre 2011. Ils seront "très partiellement remplacés par des trajets en autobus peu efficaces, pas attractifs du tout, et qui ont donc peu d’avenir, parce qu’ils allongent de plus d’une demi-heure le trajet entre Louhans et Dijon, par exemple". |