Une partie du personnel a cessé le travail lundi 14 novembre 2011 pour protester contre la baisse des effectifs.
Cette action était organisée à la veille du débat parlementaire sur le projet de loi de finance 2012 qui s’ouvre mardi 15 novembre dans un contexte marqué par la rigueur.
Pour la Bourgogne, "nous savons déjà qu’il y aura 55 postes en CDD supprimés en 2012, sans compter les nouvelles mesures d’économies prévues et annoncées lundi 7 novembre qui risquent d’impacter encore plus notre établissement", indique le syndicat SNU Pôle emploi Bourgogne qui appelait à la grève.
A Dijon, les grévistes ont distribué des tracts aux usagers, avant de se rassembler devant la direction régionale de Pôle Emploi Bourgogne. Ils ont organisé une cérémonie à la mémoire des 55 agents en CDD qui seront remerciés l'an prochain. "Nous avons souhaité rendre hommage à nos collègues en CDD qui nous ont rendu de grands services même s'ils n'étaient pas suffisamment formés pour remplir correctement les tâches assignées", a déclaré Vincent Kerlouégan, délégué syndical de Côte d'Or.
Les agents de Pôle emploi estiment qu'ils se retrouvent pris "entre marteau et enclume" : d'une part l’augmentation de la charge de travail et une culture du chiffre omniprésente et d'autre part une baisse des moyens pour rendre le service attendu par le public.
Alors que le chômage a augmenté de 6% en un an - près de 102 000 Bourguignons sont inscrits au chômage - les conditions de réception des usagers se dégradent, dénoncent les grévistes. Ceux-ci se plaignent de l'augmentation du nombre d'agressions et d'incivilités. "Pour les six premiers mois de l'année, on dénombre déjà 71 fiches d'agressions en Bourgogne, alors qu'en 2010 on en avait recensé 89 pour toute l'année", précise Vincent Kerlouégan.