La filière équestre craint une augmentation de la TVA qui menacerait les emplois du secteur.
Côte d'Or : menaces sur la filière équine
L'équitation en péril ! C'est le cri d'alarme que lance depuis quelques mois déjà l'ensemble des acteurs de la filière équine. En mai, l'Europe a condamné les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Autriche à faire remonter la TVA de 5,5¿% à 19,6% pour la vente des chevaux et toutes les activités équestres.
Les professionnels se mobilisent contre l'éventualité d'un passage de la TVA de 5,5% à 19,5% d'ici la fin de l'année. Ils y voient une menace pour la vitalité du secteur qui génère environ 3 000 emplois directs dans la région.
La Commission européenne a engagé une procédure contre la France devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Il est reproché à la France d'appliquer un taux de TVA réduit (5,5 %) à certaines opérations concernant les équidés (chevaux de course et d'agrément, poneys, ânes).
"La filière cheval représente un atout pour la vitalité des territoires ruraux, en termes d'activité comme d'emploi", fait valoir le gouvernement français pour défendre sa position.
C'est le cas notamment en Bourgogne. La région bénéficie d’un terroir qui se prête aux activités équestres. Elle compte, par exemple, quelque 275 établissements équestres et 10 000 km de chemins de randonnée. Il y a aussi plus d'une centaine de gîtes et fermes équestres, 4 hippodromes, plus d'un millier d'éleveurs et des centaines d'épreuves sportives.
Dans les centres équestres notamment, on s'inquiète beaucoup. Les professionnels craignent de perdre une partie de leur clientèle, découragée par une augmentation des tarifs.