Un câble sectionné sur la ligne à grande vitesse Paris-Lyon a entraîné d'importants retards jeudi 26 juillet 2012
Cet acte de malveillance a perturbé le trajet de 60 000 voyageurs entre Paris et le sud-est de la France. La SNCF a assuré que la garantie voyage s'appliquait, avec reports et remboursements possibles.
Le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, va rencontrer Guillaume Pépy vendredi 27 juillet 2012. Il fera un point avec lui sur le plan de lutte contre les vols de métaux lancé en décembre dernier par la SNCF.
Un câble de fibre optique, et non de cuivre, enterré à environ 30 centimètres de profondeur, servant à alimenter la signalisation sur une portion importante de la ligne à grande vitesse, a été coupé à Cuy, près de Sens. Les voleurs "sont venus avec un gros outillage", franchissant les clôtures entourant les voies avant de s'attaquer au câble, a déclaré Jean-Christophe Archambault, directeur de l'axe TGV Sud-Est, dénonçant "un acte de malveillance très grave, de sabotage". "Ca peut être aussi une préparation à un vol", a-t-il indiqué.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte et la piste d'opposants au projet de LGV Lyon-Turin est également étudiée. Dans l'Yonne, "on a déjà été confronté à des vols de cuivre, parfois assez importants", a déclaré de son côté une source à la gendarmerie, précisant néanmoins que "toutes les pistes" étaient envisagées.
Des retards d'une heure à une heure trente
Le câble a été coupé dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a pu être réparé plus vite que prévu, jeudi à 13h30.
"Les résidus de retard s'élevaient à 10-15 minutes pour les arrivées en gare de Lyon, à Paris, mais il n'y a plus de retard pour les trains au départ", a précisé la SNCF en fin d'après-midi. Quasiment tous les TGV du Sud-est et une partie des TGV Rhin-Rhône ont été touchés dans la matinée par des retards d'une heure à une heure trente.