Pour le député-maire PS de Chalon-sur-Saône, l'UMP est coupable "de non assistance à personne en danger"
La grande majorité des députés UMP voteront contre le projet de loi sur les emplois d'avenir, qui vise à créer 150 000 emplois.
Les emplois d'avenir devraient entrer en vigueur au 1er novembre 2012, au lieu du 1er janvier. Ces emplois, largement subventionnés par l'Etat, sont destinés à des jeunes peu ou pas qualifiés.Le texte vise à créer 150 000 emplois (dont 100 000 dès l'an prochain).
Plusieurs personnalités de l'UMP, dont Alain Juppé (qui n'est pas parlementaire) et Lionnel Luca (député de la Droite populaire), ont estimé qu'il fallait voter en faveur du projet, même si elles le jugent insuffisant. A l'inverse, les deux principaux candidats à la présidence de l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon, ont vivement critiqué le texte gouvernemental.
"Le vote du groupe UMP contre les emplois d'avenir est une non assistance à personne en danger", a réagi Christophe Sirugue, porte-parole sur ce dossier du groupe socialiste.
Un dogmatisme ultra-libéral
"Au moment où il faut une mobilisation nationale pour faire reculer ce désastre générationnel qu'est le chômage des jeunes, la droite s'enferre dans son dogmatisme ultra-libéral. Quelques consciences en son sein ont bien tenté d'exprimer en commission leur soutien à ce dispositif d'urgence, mais les apparatchiks de MM. Copé et Fillon les ont fait rentrer dans le rang", déclare Christophe Sirugue.
"Pendant les dix ans qu'elle était au pouvoir, la droite s'est appliquée à détruire toute politique de soutien public à l'emploi, en commençant par les emplois jeunes.Le résultat a été le retour d'un chômage de masse. Elle n'a pas changé depuis son retour dans l'opposition", ajoute-t-il.