Les directeurs des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres se réunissent jeudi 23 et vendredi 24 juin.
Deux journées de débat figurent au programme de cette rencontre. Les responsables des IUFM de toute la France en profiteront pour formuler des propositions concrètes aux partis politiques et aux candidats à l'élection présidentielle de 2012.
29 des 32 directeurs d'IUFM seront présents à Dijon. Pendant deux jours, ils plancheront sur les questions d'éducation et notamment sur tout ce qui touche à la formation des enseignants.
Depuis la rentrée 2010, des postes d'enseignants sont confiés à des stagiaires n'ayant pas reçu de formation professionnelle. Cela est dû à la réforme du recrutement (masterisation) ayant supprimé l'année de formation pratique en IUFM. Cette réforme, qui a élevé le niveau de recrutement de tous les enseignants à master 2 (bac+5), a confié leur formation aux seules universités, via des masters.
De nombreux responsables d'IUFM voient dans la situation actuelle de la formation des maîtres une "altération du métier" qui peut conduire assez rapidement à accentuer la crise scolaire par l'insatisfaction des parents d'élèves". Ils redoutent aussi le désengagement des enseignants au cours de leur carrière.
Selon eux, les élus doivent donc accompagner les transformations en cours pour éviter notamment "un affaiblissement des performances du système éducatif et l'extinction d'une véritable formation des enseignants".
Plusieurs pistes sont préconisées, dont :
-la création "d'Ecoles supérieures des métiers de l'éducation et de la formation", qui seraient installées au niveau régional
-une formation universitaire et professionnelle tout au long de la vie
-la mobilité internationale des futurs enseignants