Le CHU dijonnais fait partie des 5 500 collectivités locales et établissements publics piégés par les emprunts toxiques.
Le quotidien Libération s'est procuré "un fichier confidentiel de la banque Dexia crédit local (DCL) qui recense les 5 500 collectivités locales et établissements publics ayant souscrit les fameux "prêts toxiques" entre 1995 et 2009". Ce document confidentiel est publié mercredi 21 septembre 2011.
"Ce listing atteste qu'au plus fort de la bulle, DCL avait distribué pour 25 milliards d'euros à ses clients", ajoute Libération qui souligne que "selon l'estimation faite par la banque, le surcoût de ces emprunts était évalué à 3,9 milliards d'euros à la fin 2009". "Ce qui veut dire que les collectivités devraient payer une pénalité de cet ordre", précise-t-il.
Le document de Dexia "montre que tout le monde est concerné : collectivités de droite comme de gauche, grandes communautés urbaines comme petites villes", souligne-t-il. Le quotidien cite l'exemple de l'hôpital de Dijon qui devrait s'acquitter de 31 millions d'intérêts pour un emprunt toxique de 111 millions".
"L'addition pourrait encore grimper avec des prêts qui courent jusqu'en 2025 ou 2030", souligne Libé qui conclut que "ces emprunts toxiques n'ont pas fini de pourrir la vie des collectivités. Et des contribuables, sur qui pèse une double menace : l'augmentation des impôts locaux et un déficit de services publics".
Une réunion du conseil de surveillance du centre hospitalier a eu lieu lundi 19 septembre 2011 pour parler du budget. Face à une situation de plus en plus tendue, une délégation s'est rendue au ministère de la Santé mercredi 14 septembre 2011. |