Le propriétaire d'une maison squattée par des demandeurs d'asile demande leur expulsion.
Il conteste le délai qui leur a été accordé par la justice pour quitter les lieux. L'affaire s'est plaidée mardi 28 août 2012 devant la cour d'appel de Dijon. La décision a été mise en délibéré au mardi 11 septembre.
Des migrants, pour la plupart Africains, occupent depuis le mois de juillet une maison inoccupée située impasse des Petites-Roches.
Le promoteur immobilier Seger, propriétaire des locaux, les avaient assignés devant le tribunal d'instance de Dijon. Finalement, le 27 juillet dernier, le juge a donné aux demandeurs d'asile un délai de 4 mois pour libérer cette propriété privée. Ils doivent s'en aller au mois de décembre.
Mais, la société Seger a fait appel de cette décision de justice, car elle a l'intention de transformer la bâtisse en maison de retraite. Le promoteur déclare vouloir débuter les travaux en septembre prochain.
Des obligations légales de logement
Ces migrants sont en majorité originaires d'Érythrée, du Soudan, de Somalie ou encore d'Éthiopie. Ils ont déjà fait l'objet d'une expulsion de l'ancien internat de l'Ecole des greffes, boulevard de la Marne, le 2 juillet dernier. Trois jours plus tard, ils ont investi cette grande propriété privée vide dans le quartier des facultés, à Dijon.
Ils sont soutenus par un collectif d'associations. Celles-ci estiment qu'elles ne peuvent laisser des personnes qui fuient les persécutions dans leurs pays "seules face aux expulsions et face à une administration qui ne respecte pas ses obligations légales de logement des demandeurs d'asile".
Pour aller plus loin
-Expulsion du squat installé dans l'ancienne Ecole des greffes à Dijon (2 juillet 2012) |