Il est accusé d'avoir tué sa femme et tenté d'assassiner leur enfant de 3 ans.
Le prévenu, âgé de 56 ans, est jugé par la cour d'assises de Côte-d'Or lundi 24 et mardi 25 septembre 2012.
Ce quinquagénaire comparaîtra libre. Après avoir échappé à la justice pendant plus d'une décennie, il a été arrêté en janvier 2011. Il a d'abord été détenu quelques semaines, avant d'être libéré sous contrôle judiciaire.
L'histoire, qui remonte au 21 décembre 1996, est celle d'un couple en train de se séparer. Il y a 15 ans, les policiers dijonnais sont appelés pour un différend familial. Ils arrivent devant un appartement fermé de l'intérieur et enfumé par un début d'incendie. En entrant, ils découvrent le corps d'une femme de 27 ans. Elle a été tuée d'un coup porté à l'arme blanche derrière l'oreille et de deux tirs d'une arme de gros calibre. Son fils, un garçonnet de trois ans, gît à quelques mètres d'elle. L'enfant est blessé aux jambes par un tir. Le père, lui, a disparu. Un mandat d'arrêt est lancé contre lui. On retrouve sa trace quinze ans plus tard, dans la Région parisienne.
Le fils, qui s'est constitué partie civile, a décidé de témoigner pendant l'audience. "C'est compliqué car il est le seul témoin de l'assassinat de sa mère. Il a des souvenirs...", décrit son avocate, Me Brigitte Ruelle-Weber.
Le père de famille souffre de paralysie partielle
Le père de famille souffre d'une paralysie partielle, mais son "état de santé n'est pas incompatible avec la prison", indique le parquet. Il comparaîtra libre.
Le prévenu avait été condamné par contumace à 30 ans de réclusion criminelle en 2002. Mais, cette procédure sans débats oraux - supprimée en 2004 et visant surtout à éviter la prescription - prévoit que tout condamné sera automatiquement rejugé. La procédure repart donc "de zéro", en première instance. Le prévenu sera "entendu pour la première fois lors de l'audience", précise le parquet général.