L'Institut national de la recherche agronomique étudie des modes de culture sans apport d'herbicide
Dijon: une étude l'INRA sur les pesticides
Une étude de l'INRA recense des pratiques culturales qui permettent de se passer au maximum des herbicides. Elle a récemment été publiée dans la revue européenne d'agronomie.
Les résultats d'une étude que l'INRA mène depuis dix ans sur une vingtaine d'hectares en Côte d'Or ont récemment été publiés par "l'European Journal of Agronomy". Ils démontrent qu'il est possible de cultiver des céréales pratiquement sans herbicide et en obtenant les mêmes rendements.
Ces études sur les "mauvaises herbes" sont menées notamment à Bretenières et à Epoisses, en Côte d'Or, depuis une dizaine d'années.
Selon les chercheurs de l'INRA, "la protection intégrée contre la flore adventice repose sur des combinaisons de techniques culturales visant à réduire l'usage de traitements herbicides".
Les herbicides, à utiliser avec modération
Les premiers résultats, obtenus après six années d'essai, prouvent que les méthodes alternatives, "la protection intégrée", permettent de maîtriser la multiplication des mauvaises herbes, tout en réduisant de façon importante le recours aux herbicides.
Semis sous couvert, choix de variétés et de dates de semis, sont quelques-unes des pistes explorées avec succès. Mais elles supposent une autre approche du métier d'agriculteur et un choix de société. Les professionnels, bourguignons notamment, s'y intéressent, car la protection intégrée aboutit à des rendements quasiment équivalents.
L’enjeu est important pour la protection de l'environnement : les herbicides sont les produits phytosanitaires dont les résidus sont les plus fréquents et les plus abondants dans les eaux souterraines et de surface. (source : INRA)