Ce non lieu concerne les affaires Parrish et Domèce, deux jeunes femmes disparues dans l'Yonne en 88 et 90
Michel Fourniret avait été mis en examen le 11 mars 2008 pour les enlèvements et assassinats de Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue le 8 juillet 1988 près d'Auxerre et de Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans retrouvée violée et étranglée le 17 mai 1990 dans l'Yonne.
Mise en examen pour complicité, son épouse Monique Olivier avait en 2004 et 2005 accusé son mari de ces deux homicides avant de revenir sur ses accusations.
Ces deux dossiers, instruits initalement à Charleville-Mézières, avaient été dépaysés à Paris en septembre 2008.
Selon Me Delgenés, avocat de Monique Olivier, les juges en charge du dossier ont notamment fait valoir que les traces d'ADN retrouvées sur le corps de Joanna Parrish ne correspondaient pas aux empreintes génétiques de Michel Fourniret. Les magistrats ont également souligné que le cadre procédural dans lequel les aveux de Monique Olivier ont été recueillis était "incertain", selon l'avocat.
Le 14 février 2005, interrogée en Belgique par des enquêteurs français, Monique Olivier avait attribué les meurtres des deux jeunes femmes à son mari, avant de revenir sur ses déclarations en mai 2006. Elle avait affirmé que ces aveux lui avaient été extorqués sous la violence.
Michel Fourniret a toujours contesté son implication dans ces deux affaires, y compris pendant son procès.
Soulignant le fait que ces deux affaires restaient irrésolues, Me Delgenés a dénoncé un "vrai gâchis judiciaire".
Fourniret a été condamné le 28 mai 2008 par les assises des Ardennes à la perpétuité incompressible pour sept meurtres, et sa femme à la perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 28 ans, pour sa complicité dans cinq meurtres.
(2011 AFP)