Plus de billets pour les Eurockéennes. Tenté par la revente d'un particulier ? Méfiance !
Ça y est. Vous êtes enfin arrivé. A destination, au festival des Eurockéennes. La foule, l’ambiance, tout y est. Mais couac ! Au contrôle d’entrée, la voix est ferme et sans appel : "Désolé, votre billet n’est pas valable."
Vous pouvez pester autant que vous voudrez, il faut se rendre à l’évidence. Les billets achetés à « quelqu’un qui ne pouvait pas aller aux Eurockéennes » sont bidons. Pas l’argent que vous avez dépensé...
Un scénario improbable ? Non, un fléau réel. Aucun festival n’y échappe. Toutefois, aux Eurockéennes, on avoue que le phénomène est en régression. En effet, les moyens de frauder se font rares. Depuis 2008, les e-billets vendus via internet sont nominatifs. Cela freine déjà les acheteurs potentiels. En cas de litige, une pièce d'identité peut être exigée à l'entrée.
Briser le marché noir
Parallèle, au noir, d’occasion : quelle que soit sa dénomination, le festival des Eurockéennes veut en finir définitivement avec ce marché là. Comment lutter ? Tout simplement par une vente complémentaire de billets. Pas pour n’importe quel jour : le samedi 30 juin. Le stock initial est épuisé, et donc propice à un marché parallèle. Il y aura donc 500 places « samedi » de plus, mais au tarif normal (47,50 €), en vente UNIQUEMENT sur le site internet du festival. La vente est limitée à deux billets par achat. La consigne des organisateurs est claire. "Si vous n'avez pas de billet ce jour là, pas la peine de venir sur le site," explique Hervé Casteran, responsable communication du Festival.
Refrain coûteux
Les mauvaises langues diront : « ça va engraisser le festival, qui est déjà cher » ou encore « les spectateurs qui ont un empêchement de dernière minute perdront tout, impossible de revendre». Peut-être. Mais personne n'est censé ignorer la loi. Même si elle est récente, une disposition du code pénal l'article 313-6-2 , entonne un refrain très clair : il est in-ter-dit de revendre des billets de spectacle ! Seul le producteur en a le droit, directement ou par des intermédiaires qu’il a désignés.
Alors, sortez votre calculette : cela vaut-il la peine de risquer une condamnation de 15 000 à 30 000 euros pour essayer de revendre un billet de quelques dizaines d’euros ? Personnellement, je vais me consoler en achetant deux ou trois CD. La programmation du festival m'a donné des idées...