Le constructeur automobile français pourrait s'unir avec General Motors, n° 1 américain.... Petite revue du Web...
C'est "La Tribune" qui a sorti l'information en exclusivité : le groupe français PSA et Général Motors devraient s'unir... La forme même de l'union n'est pas encore connue... PSA ne fait pas de commentaires. La presse, notamment spécialisée, si.
Et certains s'inquiètent déjà pour "la casse sociale"....
La division automobile de PSA a perdu de l'argent l'an dernier. Le groupe est à la recherche d'un nouveau souffle. Pour ce rapprochement avec General Moteros, il faudra convaincre la famille Peugeot (30,9% du capital et 48,3% des droits de vote) toujours très accrochée à son indépendance... Le site "Les Echos" présente bien les enjeux et le poids des deux entreprises, GM pesant largement plus lourd que PSA !
"Challenge" se préoccupe de la casse sociale que cette union pourrait entraîner... Xavier Bertrand, le ministre de l'économie, affirme déjà que le gouvernement sera "vigilant". "Le Parisien" donne la parole à Xavier Bertrand sur ce thème. Et toujours dans "Challenge" , on croit savoir qu'il s'agit, non pas d'une fusion, mais d'un partenariat... et les risques de cette alliance sont évoquées....
Pour la Bourse, pas de souci, cette union n'a que du bon : le titre bondit de 15% à la mi-journée, comme le raconte un nouvel article dans "Les Echos". Il souligne que la Bourse applaudit "à tout rompre".... Le titre a finalement connu un bond de 12,6%.
"L'Expansion" explique pourquoi cette union " a du sens"...
La CGT de sochaux, elle, est beaucoup plus réservée. Dans un communiqué, elle rappelle que le mariage avec Mitsubishi avait capoté... Et fait part de son inquiètude :
"Les salariés s’interrogent sur les conséquences sociales d’un rapprochement entre PSA et GM et notamment avec sa branche européenne, OPEL, qui produit des véhicules sur les mêmes gammes que PSA. Que ce soit dans le domaine des études ou de la production, les deux firmes automobiles ont des activités très proches voir similaires. Chacun a en tête des rapprochements d’entreprises qui ont amené la chasse aux « doublons » et la perte de milliers d’emplois."
Le syndicat donne rendez-vous au PDG, Philippe Varin, pour le 27 février prochain, date d'une réunion portant sur la statégie du groupe...
Autre réaction : Pierre Moscovici
Le député du Pays de Montbéliard ne se dit pas "suspicieux" mais "vigilant"....
(Selon AFP)
Pierre Moscovici a déclaré dans les couloirs de l'Assemblée que ce qui lui importait, "c'est l'avenirde l'emploi en France, de l'emploi chez PSA, de l'emploi dans la filière. "Si une alliance et un partenariat stratégique peuvent servir à consolider l'emploi, pourquoi pas ? Mais c'est un terrain sur lequel il faut être vigilant, je ne dis pas suspicieux, mais vigilant", a-t-il ajouté.
"C'est vrai que nos constructeurs peuvent avoir besoin d'alliances internationales, simplement il ne faut pas que, sur le modèle d'autres, cette alliance internationale risque de signifier un désengagement du territoire national", selon le directeur de campagne du candidat socialiste à l'Elysée.
En effet, a-t-il poursuivi, "je crois vraiment au +produire en France+ et je
crois qu'il y a un avenir pour les constructeurs français en France qui concerne
leurs centres de décision, leurs sièges sociaux, l'essentiel de leur recherche
et développement mais aussi une capacité de production importante".