Laurent Fournier, l'entraîneur de l'AJA, met la pression à ses joueurs avant le match Auxerre-Lyon.
"J'espère que ce match contre l'OL va servir de déclic", déclare l'entraîneur d'Auxerre.
Votre équipe a fait des heures supplémentaires cette semaine, elle en avait besoin ?
"C'est vrai qu'on a doublé des entraînements, on a bossé les duels, travaillé l'agressivité. Je pense que mes joueurs ont du talent. Mais le foot ce n'est pas que ça. C'est aussi un état d'esprit de compétiteur que nous n'avons pas eu à Valenciennes. S'ils veulent faire une belle carrière et avoir de bons résultats, il faut avoir aussi l'état d'esprit d'un guerrier. Mes joueurs doivent se faire beaucoup plus mal. Les heures sup, ce n'est pas une punition, mais c'est pour leur faire comprendre que je peux être casse-couilles quand ils le méritent et qu'il faut l'être, parce que sur le terrain ce qu'ils font ne me plaît pas."
Auxerre se situe à deux points de la zone rouge, n'y a-t-il pas urgence à réagir ?
"Pour le moment, nous sommes à notre place, on ne joue plus la Ligue des champions, mais le maintien avec nos armes. On n'est pas aidé avec l'absence de joueurs cadres, Adama (Coulibaly), Edouard (Cissé) jusqu'à la trêve, plus des pépins pour d'autres.
Et comme on n'a pas un effectif de gros club, on s'adapte.
J'espère que ce match contre l'OL va servir de déclic dans l'état d'esprit que je souhaite. J'aimerais le gagner 1-0, même si c'est super dur, mais qu'on le gagne avec les tripes. Nous sommes à deux points de la zone de relégation et à trois de la 10e place, c'est très serré. On a deux matches difficiles contre Lyon et Paris, mais ça fait partie du jeu. Nous, on s'est fixé 23/24 points à la trêve et on va essayer de s'y tenir. Pour l'instant on continue de regarder devant, mais avec un œil dans le rétro."